De violents affrontements ont éclaté ce lundi 7 mai 2018 sur le campus de Grenoble. Les étudiants en grève voulaient empêcher la tenue d'examen. La police est intervenue. Des partiels ont été reportés.

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La tension semble être clairement montée d'un cran ce lundi 7 mai 2018 sur le campus de Grenoble. La police est intervenue pour déloger des étudiants qui bloquaient des salles d'examens. De violents affrontements ont éclaté.

"Il y a eu 2 sommations rapides et puis les policiers ont commencé à gazer et à frapper" raconte Joris Rouillon, le représentant du syndicat UNEF sur le campus. Si des confrontations avaient déjà eu lieu ces dernières semaines entre les étudiants qui contestent la réforme de l'université et la police, "on a clairement passé un cap dans la violence policière" dénonce encore Joris Rouillon.

Une nouvelle fois, les étudiants contestataires avaient décidé d'empêcher la tenue des examens. Ce matin, dès 6 heures, ils ont commencé à bloquer la "galerie des amphis" où étaient programmés plusieurs partiels. Appelés par la présidence de l'université, qui avait comme consigne du ministère de tout faire pour que les examens puissent se tenir, les policiers ont pris position devant le bâtiment dès 8 heures.

Les sommations n'ont pas décidé les étudiants à partir et les affrontements ont alors commencé. "Le gaz et les coups ont commencé à pleuvoir" raconte encore Joris, de l'UNEF. Selon lui, 3 étudiants "ont terminé à l'hôpital". Contactés par la rédaction de France 3 Alpes, les pompiers racontent quant à eux être intervenus une seule fois vers 8h30 pour un étudiant incommodé par les gaz lacrymogènes. 

Plusieurs vidéo postées sur les réseaux sociaux dénoncent la "violence policière".


De son côté, la préfecture explique qu'un policier a été "violemment frappé à la tête et aux jambes par un étudiant bloqueur". C'est à ce moment, et parce qu'ils souhaitaient protéger leur collègue en train d'être "roué de coups" que les policiers auraient fait usage de bombes lacrymogènes et de matraques pour faire reculer les manifestants. Un deuxième policier aurait également été frappé à la tête mais il n'aurait pas été blessé grâce à son casque. Toujours selon la préfecture, un manifestant aurait été interpellé.

La présidence de l'université explique quant à elle que plusieurs étudiants ont été pris de malaise. Et notamment une jeune fille qui voulait passer ses examens et qui a été prise d'une crise de stress.

Les partiels qui devaient se tenir dans la "galerie des amphis" ce matin et cet après-midi ont été reportés. Une communication de l'université était attendue en fin d'après-midi.




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