Trois semaines après sa mort, Lilian Dejean a été inhumé à Pointe-Noire, en Guadeloupe, dans l'intimité. Une terre familiale, où il se rendait régulièrement. L'homme soupçonné d'être l'auteur du tir mortel est toujours en fuite et fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen.
Lilian Dejean, employé municipal tué par balles à Grenoble (Isère), le 8 septembre, alors qu'il intervenait sur un accident de la circulation, a été inhumé en toute discrétion, vendredi 27 septembre, dans l'après-midi, à Pointe-Noire (commune de la Basse-Terre), en Guadeloupe, a appris l'AFP.
Une cérémonie a eu lieu "en l'église de Pointe-Noire à 16 heures", avant "l'inhumation" au cimetière de la commune, selon un avis d'obsèques diffusé vendredi dans l'archipel. Le maire de Grenoble Eric Piolle et le sous-préfet de la Guadeloupe Jean-François Moniotte étaient présents, ont fait savoir les autorités locales.
Le principal suspect toujours en fuite
La famille avait indiqué dans les médias qu'elle souhaitait que Lilian Dejean repose auprès de son père, inhumé lui aussi à Pointe-Noire. La mère et l'un des frères de la victime résident en Guadeloupe, île que le défunt "connaissait et aimait profondément", avait confié à l'AFP Romain Ruiz, avocat des frères Dejean et de l'un des enfants de la victime.
Né dans l'Hexagone, Lilian Dejean résidait à Grenoble mais revenait souvent sur cette terre familiale. Il était père de 2 enfants de 8 et 21 ans et avait aussi élevé la première fille de sa première conjointe, un peu plus âgée que sa fille.
Quelques jours avant les obsèques, maître Ruiz a indiqué à l'AFP que la famille "a besoin de calme et de sérénité", souhaitant que "ce moment-là soit sanctuarisé et que les médias ne s'en saisissent pas". L'homme soupçonné d'être l'auteur du tir mortel, toujours en fuite, fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen.