Une session de comparution immédiate s’ouvre exceptionnellement ce dimanche 2 juillet au tribunal correctionnel de Grenoble. Une trentaine de personnes comparaissent, principalement pour des faits de vols en réunion, après les émeutes urbaines de vendredi soir.
"Exceptionnel. Inédit. En 30 ans de carrière, je n’ai jamais vu ça", témoigne au micro de France 3 Alpes, le procureur de la république de Grenoble, Eric Vaillant. Car ce dimanche matin, se tient une audience particulière. Trente personnes sont jugées par le tribunal correctionnel de Grenoble pour des faits de vols en réunion commis dans la nuit de vendredi à samedi lors des émeutes liées à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir de policier. Au total, 53 personnes avaient été interpellées, "la plupart en flagrant délit", précise le procureur. Pour l’occasion, deux salles ont été ouvertes, six juges réquisitionnés ainsi que deux greffiers.
La fermeté, le maître-mot
"Ces audiences sont indispensables pour juger ces faits graves. Des émeutiers cherchent à s’en prendre à des commerces, cherchent à créer du chaos et mes réquisitions seront empreintes de fermeté", poursuit Eric Vaillant.
Une cinquantaine de commerces ont été pillés et vidés de leurs stocks dans la nuit de vendredi à samedi.
Ce matin, les auteurs présumés peuvent refuser d’être jugés en comparution immédiate et demander un délai pour préparer leur défense, mais ils seront alors maintenus en détention le temps du procès. Ils encourent une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.