Braqueur d'une station-service abattu près de Grenoble : "Il n’y avait pas d’autres moyens de l’arrêter" estime l’avocat du gendarme

Vendredi 27 mai, le braqueur d’une station-service à Seyssinet-Pariset en Isère a été abattu par un gendarme. Placé en garde à vue pendant 24 heures, le militaire a été relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Des vidéos amateurs circulant sur les réseaux sociaux interrogent sur le déroulé des faits. Selon son avocat, Me Lienard, "il faut se méfier" de ces images, qui ne donnent qu’une "vue très partielle" de la situation.

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"La position de mon client est la même depuis le début : le braqueur a tenté de se saisir d’une arme et il n’y avait pas d’autres moyens de l’arrêter".  

Me Laurent-Franck Lienard, l’avocat du gendarme, est revenu sur les faits qui ont amené son client à être placé en garde à vue à la suite d'un braquage survenu le 27 mai dans une station-service de Seyssinet-Pariset, près de Grenoble.  

"Ils étaient deux en patrouille et ont été appelés par des passants. L’un d’entre eux leur a expliqué qu’une personne était armée en désignant un individu. Les gendarmes ont tenté de l’interpeller verbalement mais il a soulevé son tee-shirt et saisi son arme" raconte l’avocat spécialisé dans la légitime défense, la défense des forces de l’ordre  et dans le droit des armes.

"A ce moment-là, le gendarme ouvre le feu à plusieurs reprises, car le braqueur va tout le temps essayer de sortir son arme de son pantalon. S’il s’était rendu, mon client aurait été content" ajoute Me Lienard, refusant de donner plus d'informations sur l'expérience et le profil du militaire. 

Selon Eric Vaillant le procureur de la République de Grenoble, le braqueur - un homme de 63 ans qui "venait régulièrement acheter de l'alcool à la station service" - avait préalablement "tiré un coup de feu à l'intérieur du commerce."

   Des vidéos qui posent question

A la suite de ce braquage, des vidéos circulant sur les réseaux sociaux interrogent sur le déroulé des faits. L’on y voit le suspect assis au sol, à côté d’une voiture de gendarmerie. Il semble lever les bras un instant. Difficile de distinguer si l’homme tient une arme entre les mains. Cinq coups de feu détonnent ensuite, sans pouvoir voir d’où ils proviennent.   

Une autre vidéo, prise d’un autre angle, montre ensuite le suspect allongé au sol, très grièvement blessé, un gendarme le tenant en joue. "A un moment, le braqueur a les deux mains en signe de reddition, reconnaît l’avocat du gendarme. Mais il refait tout de suite le geste d’aller chercher son arme. Les gens ont le droit de s’interroger mais mon client est certain d’avoir été confronté à ce danger".  

Les vidéos sont toujours une vue très partielle. La situation est toujours plus complexe, surtout une vidéo prise de dos où on ne voit pas la ceinture et l’arme de l’individu. Il faut se méfier et avoir connaissance de l’intégralité de la scène. Si la justice à quelque chose à reprocher à mon client qu’elle le fasse mais ce n’est pas à l’opinion de juger.

Me Laurent-Franck Liénard

L’inspection générale de la gendarmerie chargée de l'enquête

Vendredi 27 mai, le gendarme a été placé en garde à vue, puis relâché samedi 28 mai en fin d’après-midi, "à l’issue de la remise en situation sur les lieux".

"Ces enquêtes judiciaires sont automatiques quand il y a un usage des armes par un policier ou gendarme", a indiqué le procureur de la République de Grenoble dans un communiqué.

Eric Vaillant a également invité "les personnes qui disposent de vidéos à les communiquer via la plateforme de signalement de l’IGGN, avec le mot-clé SEYSSINET, ou à se présenter à la gendarmerie la plus proche". 

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