La décrue des hospitalisations dues au Covid-19 semble amorcée à Grenoble. Mais la tension reste forte, notamment en réanimation où le taux d'occupation ne diminue pas.
Le pic d'hospitalisations pourrait avoir été atteint à Grenoble. Mercredi 11 novembre, 536 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés dans les établissements de santé du bassin grenoblois. Depuis, "une légère décroissance du nombre de personnes hospitalisées" est observée. A ce jour, vendredi 20 novembre, 495 patients atteints du coronavirus sont hospitalisés sur le territoire, dont 98 en soins critiques.
La majorité des patients hospitalisés se trouvent au CHU de Grenoble (363), le Groupe hospitalier mutualiste en accueille 99 et la clinique de Belledonne 18. Si la décrue semble amorcée, la tension reste forte dans les services de réanimation. "Le taux d’occupation des soins critiques (réanimations et soins continus) ne diminue pas et nous amène à rester extrêmement vigilants sur les jours à venir", note le CHU Grenoble-Alpes dans un communiqué.
Malgré une situation tendue, le CHU a évité la saturation et pu "prendre en charge l’ensemble des malades le nécessitant". Une demande de transferts de patients a été effectuée auprès des autorités sanitaires "pour disposer d'une marge suffisante de lits capables d'accueillir les besoins de santé pour les autres personnes hospitalisées", expliquait la directrice de l'hôpital Michallon, Monique Sorrentino, le 12 novembre.
Ne pas lâcher
Sur l'ensemble des personnes hospitalisées au CHU, 78% le sont pour un autre motif que le Covid-19. Les professionnels de santé appellent à "respecter strictement les mesures de confinement ainsi que les gestes barrières au quotidien" pour que la tension sur les services hospitaliers continue de décroître.
Jeudi, 829 personnes étaient hospitalisées en réanimation en Auvergne-Rhône-Alpes "où le taux d'incidence est deux fois supérieur à la moyenne nationale, lequel reste très au-dessus du cap fixé", a expliqué le ministre de la Santé, Olivier Véran. Les indicateurs épidémiologiques s'améliorent mais "la pression sanitaire est toujours trop forte", particulièrement dans la région selon le ministre.