Police, justice et élus municipaux d'Echirolles se sont réunis mardi au sein du nouveau Groupement local de traitement de la délinquance. Ce dispositif doit permettre une lutte accentuée contre le trafic de drogue dans le quartier des Petits Prés et une présence policière accrue.
Accélérer le traitement des faits de délinquance dans le quartier des Petits Prés. C'est le mot d'ordre du Groupement local de traitement de la délinquance (GLTD) qui s'est réuni pour la première fois mardi 3 novembre à Echirolles.
Police, justice et élus municipaux y travaillent pour tenter d'endiguer le trafic de drogue dans ce petit quartier d'une centaine de logements. Des tensions y avaient éclaté lors du premier confinement du fait d'"une petite poignée de délinquants qui créent une situation insupportable pour les riverains", estimait alors le maire (PCF) de la commune, Renzo Sulli.
Quelques mois plus tard, pendant l'été, "des événements récurrents (...) liés au trafic de drogue" se sont à nouveau produits, peut-on lire dans un communiqué commun du parquet de Grenoble, de la police et de la ville d'Echirolles. Ces événements ont conduit à la création de ce groupement.
Il doit permettre de s'attaquer aux trafics de stupéfiants en assurant un "suivi prioritaire" de ces dossiers et en renforçant les effectifs de police dans le secteur. L'idée est aussi de "prendre en compte la dimension sociale des infractions en s’occupant aussi de la lutte contre le décrochage scolaire, de l’animation au profit des jeunes et de l’intégration des actions dans le contrat urbain de cohésion sociale."
"Eviter le sentiment d'impunité"
Un dispositif que le syndicat Unité SGP police nationale juge sous-dimensionnée au vu "de l'ampleur de la criminalité grenobloise". "On arrive à la fin d'un cycle où les forces de police sont éreintées après les 'gilets jaunes', le confinement, etc.", justifie le secrétaire départemental du syndicat, Brice Gajean. La création de cette instance intervient alors que "les structures judiciaires sont débordées et les services d'enquêtes submergés".
"Beaucoup d'opérations et d'arrestations ont eu lieu ces trois derniers mois, des trafics ont été démantelés mais il faut encore renforcer nos actions", estime pour sa part le directeur adjoint de la Direction départementale de la sécurité publique de l'Isère, Christian Goyheneix.
Perplexe, Brice Gajean préférerait "des réformes et des directives claires". Le maire d'Echirolles espère, lui, que la création de ce groupement permettra d'"éviter le sentiment d’impunité face aux actes de délinquance souvent exprimé par (les) habitants".