Le tribunal administratif de Grenoble examine, ce vendredi 8 février, le recours contre l'arrêté préfectoral ordonnant la fermeture de la mosquée Al-Kawthar. Recours déposé par l'association gestionnaire de la mosquée, dont l'imam est accusé d'incitation à la haine.
Le président et le secrétaire de l’association AMD, association gestionnaire de la mosquée Al-Kawthar, se sont présentés à l'audience du tribunal administratif de Grenoble ce vendredi à 11 heures.
Ils ont déposé un recours pour suspendre l’arrêté préfectoral ordonnant la fermeture du lieu de culte dont l'imam est accusé d'incitation à la haine et la violence.
Et ils s'expliquent à la barre.
Le porte-parole de l’association a pris la parole, il souhaite montrer que "l’arrêté préfectoral de fermeture porte une atteinte grave et illégale à une liberté fondamentale qui est la liberté de culte."
Il prend par ailleurs la défense de l'imam révoqué par l'association depuis cette affaire.
« L’imam peut paraître parfois « rugueux » car il a parfois un discours de rigueur concernant la pratique de la religion mais il n’a jamais incité à la violence » assure le porte-parole de l’AMD
La préfecture de l’Isère de son côté justifie l’arrêté de fermeture, fondé sur "des éléments solides", "une enquête approfondie des services de renseignement" et des « propos anciens et récurrents » de l’imam visé.
Elle évoque une liste « édifiante » de « figures illustres de la mouvance djihadiste grenobloise » qui fréquentent la mosquée Al-Kawthar. Certains habitent Echirolles et auraient choisi la mosquée de la Villeneuve pour son « attrait ».
En réponse, le porte-parole de l’association gestionnaire de la mosquée Al-Kawthar demande à la sécurité intérieure de les aider à se protéger et se débarrasser des fidèles proches de la mouvance djihadiste. « Nous allons dans le même sens » affirme-t-il.