Les représentants du personnel de l'entreprise General Electric/Alstom à Grenoble, en grève depuis deux jours, ont rencontré la direction lors d'une médiation à la préfecture.
La grève sur le site grenoblois de General Electric/Alstom se poursuit, pour le 3e jour consécutif. Ce vendredi 6 octobre, trois délégués syndicaux, qui forment l'intersyndicale, ont été reçus à la préfecture pour une médiation à l'initiative de la direction.
La veille, elle avait refusé de siéger au comité central d'entreprise (CCE), tant que le site était bloqué par les grévistes. Selon l'AFP, la direction a lancé une procédure en référé au tribunal de Grenoble "pour amener un retour à la normale".
La direction "inflexible" sur 345 emplois supprimés
Les discussions se sont poursuivies pendant 1h30. Le plan social a été évoqué, la direction a fait quelques avancées, mais elle reste "inflexible" sur les 345 emplois menacés, indique Thibault Cholat de la CFDT. Elle refuse d'engager des négociations tant que les salariés occupent le site.L'AFP indique que mes concessions accordées par la direction concernent :
- la durée de la période de départs volontaires (passée de 60 à 90 jours) avec un système de primes dégressives
- l'allongement de 2 mois des congés de reclassement (de 10 à 12 mois, et de 12 à 14 mois pour les séniors)
- le relèvement de 10 points à 75% de la rémunération durant le reclassement
"C'est une incompréhension totale", pense Antoine Brescia. "La direction veut uniquement des conditions de départ et a fait quelques propositions, mais qui ne sont pas révolutionnaires. Ce n'est pas une évolution significative", a expliqué à la sortie de la préfecture Georges Beciu, de la CFE-CGC.
A 16h, l'intersyndicale va présenter ces points aux salariés. A l'issue de l'assemblée générale, ils voteront pour ou contre le maintien du blocage.