Go Sport : dans la tourmente, la chaîne de magasins change de directeur général

Le groupe Go Sport, en difficulté financière, dont le siège social est basé à Sassenage (Isère) vient de nommer un nouveau directeur général pour sa chaîne de magasins. Il s'agit de Patrick Puy, un spécialiste de la restructuration d'entreprises.

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La chaîne de magasins Go Sport, en difficulté financière, accueillera à compter du 4 janvier un nouveau directeur général, Patrick Puy, a annoncé mardi sa maison mère HPB (Hermione, People & Brands).

Présenté comme "rompu au dialogue social en entreprise", M. Puy "aura pour mission de poursuivre la nécessaire transformation" de la société, indique un communiqué de HPB, filiale de la Financière immobilière bordelaise (FIB) de l'homme d'affaires Michel Ohayon.

C'est le deuxième directeur général en moins d'un an après Benoît Verdier, nommé fin février 2022.

Qui est Patrick Puy ?

Patrick Puy est un spécialiste de la restructuration d'entreprises, passé récemment par Vivarte, anciennement le groupe André.

Son arrivée "doit permettre d'accompagner la trajectoire de retour aux bénéfices dès 2023, après 17 années de pertes et ainsi de préserver durablement l'entreprise", souligne Wilhelm Hubner, président de HPB.

Go Sport se dote d'un nouveau patron au moment où les craintes sont vives sur l'avenir de la société.

L’affaire réexaminée mi-janvier

Le 21 décembre, le tribunal de commerce de Grenoble a désigné un juge enquêteur et reporté au 16 janvier l'examen du dossier Go Sport. La mission de ce juge consistera à "faire un état précis de la situation financière" du groupe et de sa filiale française. Si la cessation de paiements est caractérisée, une procédure de redressement judiciaire sera ouverte.

Les représentants du personnel craignent que les salariés de Go Sport ne subissent le même sort que ceux de Camaïeu, autre filiale du groupe HPB placée en liquidation fin septembre, avec ses 2 100 salariés licenciés.

Déficitaire depuis des années, Go Sport, fondé en 1978 et basé à Sassenage en banlieue de Grenoble, avait été racheté fin 2021 pour un euro symbolique par HPB auprès de la maison mère du groupe de distribution alimentaire Casino, la société Rallye, elle-même lourdement endettée.

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