Le tribunal de commerce de Grenoble s'est penché, ce mardi 18 avril, sur les différentes offres de reprise du groupe isérois Go Sport. Le délibéré sera rendu le vendredi 28 avril, date à laquelle l'enseigne sportive connaître le nom de son repreneur.

Les quelque 2 200 salariés de Go Sport seront fixés d'ici une dizaine de jours. Le tribunal de commerce de Grenoble, qui étudiait ce mardi 18 avril les différentes offres de reprise du groupe Go Sport, rendra son délibéré le vendredi 28 avril.

L'enseigne sportive, fondée à Sassenage (Isère) et détenue par Hermione People & Brands (HPB), une des sociétés de l'empire de Michel Ohayon, avait été placée en redressement judiciaire en janvier dernier.

Lors de l'audience de ce mardi 18 avril, le tribunal de commerce de Grenoble s'est penché sur une vingtaine d'offres de reprise, dont celles du groupe Frasers et d'Intersport, jugées comme "très sérieuses".

Plusieurs offres de reprises, dont celle d'Intersport

Dans son offre finale, la filiale de Frasers, Sports Direct, s'engage à reprendre 75 magasins, au lieu de 74 initialement annoncés, et 136 des 227 salariés du siège, au lieu de 117 initialement repris. Dans les magasins, Sports Direct s'engage à reprendre 1 477 salariés, sur les 1 574 recensés.

Le groupe indique vouloir, "de manière raisonnée et progressive au cours des trois ou quatre prochaines années", faire passer les magasins Go Sport sous enseigne Sports Direct. Ombre au tableau, la réputation du groupe a souvent été assombrie par ses pratiques sociales. Elles ont fait l'objet de vives critiques par le passé, notamment sur les conditions de travail de ses salariés.

De son côté, Intersport France a fait une proposition de reprise en joint-venture avec une société qatarie, Al-Mana, et propose de reprendre 72 magasins, 1 446 salariés sur les 1 574 des magasins, et 185 salariés du siège (Groupe Go Sport), selon le dossier consulté par l'AFP.

D'autres repreneurs se sont également portés candidats, des entreprises locales, dont certaines franchisées sous l'enseigne Sport 2000, ou des groupes tels que Centrakor Stores, La Foir'Fouille ou même LIDL. Ils proposent des reprises partielles des actifs et des salariés de Go Sport.

Pas de "plan de continuation"

Dans la matinée, le tribunal de commerce de Grenoble a pris acte que le groupe HPB renonçait à redresser Go Sport au cours d'une audience d'un peu plus d'une heure.

À la sortie de cette première audience, les salariés se sont donné des accolades et ont applaudi leur avocate Evelyn Bledniak. "HPB a déclaré qu'aucun plan de redressement n'était possible" et qu'"aucun recours ne serait exercé contre le plan de cession", a expliqué l'avocate. Cette décision a été accueillie par un "ouf de soulagement" des salariés de Go Sport qui "veulent sortir du giron de Michel Ohayon" , a-t-elle précisé.

En pleine tourmente financière, l'homme d'affaires bordelais a délégué mardi un responsable de la Financière immobilière bordelaise (FIB), la holding de tête de son empire, pour faire officiellement part au tribunal du retrait annoncé dès lundi soir par HPB par voie de communiqué.

Go Sport, marque fondée en 1978 à Sassenage, emploie en France près de 2 200 salariés et avait été racheté fin 2021 auprès de la maison mère du groupe Casino pour un euro symbolique.

Avec AFP

L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Auvergne-Rhône-Alpes
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité