Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées en ce 1er-Mai dans le quartier Saint-Laurent à Grenoble, malgré les mesures de confinement. Deux interpellations ont eu lieu.
Deux personnes ont été interpellées à Grenoble, soupçonnées d'avoir organisé une "manifestation illicite" dans le centre-ville ce vendredi 1er-Mai pour la fête du travail. Un événement placé sous le signe du confinement, et donc sans les traditionnels cortèges dans les rues.
Alors que la plupart des syndicats avaient prévu une mobilisation aux balcons ou sur Internet, un appel à manifester a été émis par la Confédération nationale du travail (CNT) de l'Isère. Elle invitait à des rassemblements à Grenoble "en observant des mesures sanitaires essentielles" en pleine épidémie de Covid-19.
"Notre colère n’est pas virtuelle, nous sortirons le 1er mai", peut-on lire dans ce texte relayé par plusieurs sites proches de l'anarcho-syndicalisme. "Ceci est une invitation aux forces révolutionnaires à se croiser inopinément ce 1er mai, en différents lieux et horaires (...), au détour d’un déplacement bref, muniEs d’attestations… et de détermination", écrivent encore les militants.
Masques et banderoles
C'est ainsi que quelques dizaines de personnes se sont réunies dans le quartier Saint-Laurent, équipées de banderoles et de masques malgré les mesures de confinement, a-t-on appris de sources concordantes. Deux ont été interpellées, un homme et une femme soupçonnés d'avoir organisé ce rassemblement. Ils se trouvent "toujours en garde à vue" en fin d'après-midi, selon le procureur de la République de Grenoble.
Une première tentative de rassemblement avait eu lieu plus tôt dans la matinée place Saint-Bruno, rapporte Le Dauphiné Libéré. La présence des forces de l'ordre aurait dissuadé les militants.