Grenoble : une ligne d'écoute en faveur des étudiants pour rompre l'isolement

Pour rompre l'isolement des étudiants, une ligne d'écoute a ouvert vendredi : Alpaline. Elle propose aux étudiants qui le souhaitent de partager leur mal-être. A l'autre bout du fil, des bénévoles, eux aussi étudiants à Grenoble.

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Kassim a passé son confinement seul dans une petite chambre étudiante. Le jeune homme d'origine ivoirienne, en troisième année de licence à l'université Grenoble-Alpes, a souffert du manque de lien social pendant ces longues semaines enfermé chez lui. "On ne peut pas rester enfermé dans une chambre de 12 m² pendant si longtemps sans sortir (...) Souvent, j'appelle au bled pour échanger avec ma famille. Comme ça, je suis moins stressé", raconte-t-il.

Angoisse des examens, manque de ses proches et solitude. De plus en plus de jeunes font face à ces difficultés avec l'épidémie de Covid-19 et les restrictions sanitaires. Pour y faire face, des étudiants grenoblois ont ouvert vendredi 8 janvier une ligne d'écoute téléphonique : Alpaline (04 65 84 44 24). Du vendredi au lundi de 20h à 2h du matin, ils échangent anonymement, d'étudiant à étudiant.

"C'est facile d'écouter mais il faut aussi reformuler, entendre ce que la personne dit et l'aider à trouver les solutions qui lui iront", explique Jeanne, bénévole sur cette ligne d'écoute. "C'est toujours compliqué d'aller voir un psychologue, de prendre un rendez-vous. Ce sont des étapes qui peuvent freiner à être vraiment écouté, donc ça peut être rassurant d'avoir des gens qui sont plus sensibilisés", ajoute une autre bénévole, Léa.

Pour tenir ce rôle, les bénévoles ont été formés à l'écoute, la gestion émotionnelle et l'évaluation du risque suicidaire. "Ce n'est pas un jeu. Ce ne sont pas les étudiants qui se sentent bien qui appellent, ce sont les étudiants qui sont déjà à bout. Donc ils vont avoir besoin d'être écoutés et parfois d'être accompagnés", estime le président de l'Interasso Grenoble-Alpes, Alexis Fayolle. En France, il y a un psychologue pour 30 000 étudiants. Les institutions internationales plaident pour 20 fois plus.

 

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