Les "gilets jaunes" sont entre 300 et 400 à se réunir dans les rues de Grenoble pour le plus gros rassemblement prévu dans l'Isère, ce samedi 9 février. Ils se mobilisent contre l'adoption de la "loi anti-casseurs", un texte qui a suscité des remous même au sein de la majorité présidentielle.
Et de 13. Pour ce nouveau samedi de mobilisation, les "gilets jaunes" étaient entre 300 et 400 à Grenoble, le 9 février, pour la treizième semaine de suite. Le mot d'ordre de cette manifestation : s'opposer à la "loi anti-casseurs", interdisant de manifester sous certaines conditions administratives. Elle a été adoptée mardi 5 février par l’Assemblée nationale.
Comme les semaines précédentes, les manifestants sont partis du parc Paul Mistral aux alentours de 13h pour ce rassemblement qui est le principal dans l'Isère. Ils se sont ensuite dirigés vers le centre-ville et ont notamment atteint la place Victor Hugo autour de 14h. Etant donné qu'il s'agit d'une manifestation non-déclarée en Préfecture, difficile de prévoir l'itinéraire du cortège.
Manifestation dans le calme
Les forces de l'ordre ont dû barrer l'accès à la permanence de la députée LREM Émilie Chalas au passage du cortège, rapporte France Bleu Isère. Jusqu'ici, la manifestation se déroule dans le calme et sans heurt. Les lignes de tram ont été interrompues quelques minutes en début d'après-midi sans toutefois causer de retard important.
La "loi anti-casseurs", votée suite aux violences survenues lors des manifestations des "gilets jaunes", vise à "renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations". Un texte qui a suscité des remous jusque dans les rangs des députés La République en marche, de nombreux députés de la majorité s'étant abstenus lors du vote. Ses détracteurs accusent notamment le gouvernement de basuler vers "l'autoristarisme", comme le député centriste Charles de Courson dans un entretien au magazine Le Point.
La dernière fois qu'ils se sont réunis à Grenoble, les "gilets jaunes" défilaient aux côtés de la CGT pour la journée nationale d'action. Ils étaient plus de 2 000 à réclamer notamment des hausses de salaires et plus de justice fiscale.