Les manifestants grenoblois se réuniront à 13h au parc Paul-Mistral, ce samedi 5 avril, pour une "action surprise" et "pacifique", promettent-ils. Vendredi, le leader "gilet jaune" Julien Terrier était entendu par les forces de l'ordre juste après la publication d'une tribune sur Facebook.
Le leader des "gilets jaunes" grenoblois Julien Terrier a été entendu par les gendarmes de la compagnie de Meylan en audition libre après la publication d'un communiqué sur le groupe Facebook du mouvement à Grenoble. Le militant dénonce le "harcèlement" dont il serait victime, assurant qu'"il n'y a aucun appel à la haine ni à la violence" dans le texte publié et signé par plusieurs figures du mouvement dans les Alpes, dont Jérôme Jayblooping. Julien Terrier a déjà été placé deux fois en garde à vue en lien avec sa participation au mouvement. "C'est un acharnement anti-démocratique (...) ils veulent tuer le mouvement", lance Jérôme Jayblooping.
Dans ce communiqué, "les admins" expriment leur volonté d'"évolution [et de progression] des actions" pour "redonner un nouveau souffle" au mouvement. Ils y évoquent notamment des tensions au sein des "gilets jaunes" grenoblois et leur volonté de "se dissocier d'un type de fonctionnement sectaire". Julien Terrier et ses homologues redisent la nécessité de faire perdurer ces actions : "ce combat ne se gagnera que par le nombre et la détermination des citoyens mobilisés", martèlent-ils.
"Peu importe les méthodes employées à ce jour, pacifistes ou belliqueuses, nous sommes tous confrontés à une répression démesurée pour nous faire taire et nous décrédibiliser", poursuivent les "gilets jaunes" dans ce même communiqué. Pour protester contre cette audition, un groupe de 4 à 5 "gilets jaunes" s'était réuni devant la gendarmerie. Et ce samedi, pour la 21e semaine de suite, les manifestants se donneront rendez-vous à Grenoble à 13h au parc Paul-Mistral, cette fois pour une "action surprise" qu'ils promettent "pacifique".
Aucune information n'a encore été donnée sur la manifestation prévue, mais dans sa tribune, Julien Terrier suggère de revenir aux classiques du début du mouvement avec des opérations péages gratuits. C'est ce même appel qui lui avait valu sa dernière garde à vue, en février. Il propose aussi des "actions percutantes" comme une mobilisation "contre la privatisation des barrages hydro-électriques" et plus généralement, oeuvrer pour "une convergence des luttes".