Sept élus de la majorité municipale de Grenoble ont été exclus du groupe "Grenoble en Commun", majoritaire au sein du conseil municipal, après avoir publiquement exprimé leur réserve sur la hausse de 25 % de la taxe foncière, a-t-on appris ce jeudi 23 mars.
Sept élus de la majorité municipale de Grenoble, dont trois adjoints du maire écologiste Eric Piolle, ont annoncé avoir été "évincés de la majorité municipale pour avoir exprimé publiquement leur réserve sur la hausse de +25 %" du taux de la taxe foncière, dans un communiqué publié ce jeudi 23 mars.
Le groupe majoritaire du conseil municipal a réagi par voie de communiqué, en dénonçant un "point de divergence majeure" avec ces sept élus, alors que cette hausse controversée vise à lever environ 44 millions d'euros pour financer un "bouclier de justice sociale et climatique".
Le 13 mars dernier, quand le conseil municipal de Grenoble avait voté son budget 2023, comprenant cette hausse controversée, Laure Masson, conseillère du groupe de la majorité municipale "Grenoble en commun" (EELV, divers gauche), avait exprimé un "malaise", en son nom et celui des six autres élus.
Une prise de parole "non concertée"
"Nous voulions simplement faire entendre le débat qu'il y avait eu au sein de notre majorité", a précisé à l'AFP un de sept exclus Maxence Alloto, adjoint (ex-PS) au commerce. "Nous étions d'accord pour une hausse (...) mais comprise entre 15 et 16 %, qui aurait permis de financer le plan pluriannuel d'investissement et de dégager une capacité d'autofinancement", précise-t-il.
Les sept élus réticents avaient néanmoins voté in fine le budget 2023 "en accord avec les principes fondateurs d'une appartenance à un groupe majoritaire", expliquent-ils dans leur communiqué. Pour la majorité d'Éric Piolle, cette prise de parole "non concertée" a marqué un "choix délibéré de ne plus s'astreindre à nos règles de fonctionnement interne, confirmant ainsi leur mise en retrait".
Elle-même opposée a la hausse de la taxe foncière, l'opposition municipale, portée par l'ancien maire de Grenoble Alain Carignon, a dénoncé par voie de communiqué "une municipalité à la dérive".
Avec AFP