Perturbées par une situation de crise, les urgences de l'hôpital de Voiron (Isère) ont annoncé, ce dimanche 14 novembre, adopter provisoirement un nouveau fonctionnement. Sauf quelques exceptions, elles ne recevront plus de nouveaux patients pendant la nuit, à partir du lundi 15 novembre.
La situation de crise continue pour les hôpitaux de Grenoble et ses environs. L'hôpital de Voiron (Isère), rattaché au CHU Grenoble-Alpes (CHUGA), a annoncé, ce dimanche 14 novembre dans un communiqué de presse, que ses urgences vont adopter un nouveau fonctionnement.
La direction précise adapter sa gestion "de manière momentanée". Mais, à partir du lundi 15 novembre, les urgences adultes du CHUGA Voiron n'accepteront plus de nouvelles admissions de patients entre 20 heures et 8 heures du matin.
Quelques exceptions sont accordées aux :
- urgences régulées par le centre 15,
- urgences vitales,
- urgences pédiatriques hors traumatologie lourde,
- urgences maternité.
Privilégier d'autres solutions
"Pour les nuits à partir du lundi 15 novembre, nous invitons les patients nécessitant une prise en charge urgente ou manifestant un doute à contacter le 15", explique le document.
Les médecins régulateurs du SAMU pourront ensuite transférer les patients, en fonction de leur situation, vers d'autres établissements ou dispositifs.
"Les équipes paramédicales du service des urgences du CHUGA Voiron demeurent par ailleurs disponibles 24h/24 et 7jours/7 pour aider à l’orientation des usagers qui se présenteraient spontanément sur site pendant la nuit, et assurer les prises en charge des patients arrivés aux urgences avant 20 heures", rajoute la direction.
Celle-ci assure que "toutes les équipes du CHU Grenoble Alpes sont mobilisées pour rétablir un fonctionnement normal des urgences, 24h/24, dans les meilleurs délais."
Soignants et médecins recherchés
Faute de médecins et de soignants, les urgences de Voiron avaient déjà adopté un tel fonctionnement du 8 au 10 novembre dernier.
Depuis le 5 novembre, le plan blanc a été activé en Isère à la demande de l'ARS. Les effectifs sont redéployés, au mieux, en fonction des besoins.
La situation est alarmante en cette période de l'année, car ce n'est pas l'afflux de malades du Covid qui est à l'origine de cette décision, comme lors de la pandémie, mais, par ricochet, le manque cruel de personnels soignants, médecins et infirmier(ère)s.