Ce jeudi 4 mai, une centaine de jeunes ont répondu à l’appel d’organisations étudiantes à Grenoble. Le cortège s’est donné rendez-vous devant le siège du Medef, pour protester contre la réforme des retraites qui répond selon eux à "des intérêts patronaux".
"Pas question d’attendre le 6 juin". Alors que l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites le mois prochain, les étudiants s’impatientent. "Pour beaucoup de gens ici, la date du 6 juin est beaucoup trop tard alors qu’on a eu un 1er mai historique. La logique d’aujourd’hui, c’est de donner une impulsion, et de soutenir les secteurs en grève comme les postiers", justifie Louison.
Comme lui, une centaine de jeunes ont répondu à l’appel d’organisations étudiantes ce jeudi 4 mai. À Grenoble, les manifestants se sont donné rendez-vous en milieu d’après-midi devant le siège du Medef. Ils entendaient protester contre la réforme des retraites, mais aussi contre une conférence organisée par le syndicat patronal à l'école de management de Grenoble (GEM).
"On veut se mobiliser aussi contre le patronat et pas seulement le gouvernement, explique Emma, la présidente de l’UNEF Grenoble. Car pour nous, la réforme des retraites est au service du patronat, et va permettre d’alléger les cotisations des patrons, de faire travailler plus longtemps. Le patronat et le gouvernement, ce sont les deux faces d’une même pièce".
"Cette réforme répond à des intérêts patronaux. Ceux qui ne mourront pas au travail partiront avant avec une décote. Donc ça sert les intérêts du gouvernement et ceux qui ont la main sur les entreprises" renchérit Louison.
"C'est une première victoire"
À l’annonce de la mobilisation, la conférence a finalement été reportée à une date ultérieure pour des raisons de sécurité. "C’est une première victoire, se félicite Emma. Ça montre que quand on maintient le rapport de force, on peut obtenir quelque chose".
En attendant le 6 juin, une nouvelle mobilisation étudiante est prévue à Lyon ce week-end. Les manifestants se donnent rendez-vous à 14 heures, place Jean Macé. "On veut monter qu’on ne s’arrêtera pas. Le 6 juin, c’est beaucoup trop tard, et c’est presque se tirer une balle dans le pied" conclut Louison.