Les trois suspects mis en examen pour le meurtre du jeune Adrien Perez seront jugés devant les assises de l'Isère, apprend-on ce mardi 15 septembre. Le drame s'était produit devant une discothèque de Meylan en juillet 2018.
Deux ans après le meutre d'Adrien Perez, la juge d'instruction en charge du dossier vient de décider le renvoi devant les assises de l'Isère des trois suspects. Adrien Perez était mort après une violente altercation devant une boîte de nuit de Meylan.
L'ordonnance de mise en accusation a été notifiée aux différentes parties ce mardi 15 septembre, indique Maître Denis Dreyfus, l'avocat de la famille d'Adrien Perez. Les trois jeunes âgés de 19 à 21 ans, accusés de l'avoir poignardé à mort devront répondre de leurs actes devant la cours d'assises de l'Isère. Ils comparaîtront pour meurtre, mais aussi pour tentative de meurtre sur un camarade d'Adrien Perez et pour violences agravées sur deux autres victimes, précise l'avocat.
Le drame s'était joué le 29 juillet 2018 devant une discothèque située sur la commune de Meylan, près de Grenoble. Une violente altercation avait éclaté entre deux groupes de jeunes. "Tout est parti d'une réflexion et d'un regard qui auraient dû rester sans conséquence", explique encore Maître Dreyfus. Voulant défendre une amie, Adrien Perez avait reçu un coup de couteau en plein coeur. Il était décédé des suites de ses blessures. L'un de ses amis avait été grièvement blessé. "On se retrouve dans la même problématique de procès que celui de Kévin et Sofiane, où on a une scène avec une coaction des protagonistes. Ce sera au tribunal de démêler les implications. Si l'un d'eux avait dissuadé les autres, on n'en serait jamais arrivé à ce drame", a souligné Me Dreyfus,.
La date du procès n'est pas encore connue mais l'avocat de la famille Perez espère qu'il pourra se tenir au premier semestre 2021.
Le décès d'Adrien Perez avait provoqué une vive émotion dans l'agglomération grenobloise. Une marche blanche à sa mémoire avait rassemblé près d'un millier de personnes près d'une semaine après le drame.
Fin juillet, le juge des libertés et de la détention a envisagé de mettre fin à l'incarcération d'un des deux suspects écroués pour l'assujettir à un contrôle judiciaire, mais le parquet a fait appel de sa décision. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a alors suivi l'appel du procureur de la République et prolongé la détention du jeune suspect.