Selon un sondage réalisé pour France Info, France Bleu et le Dauphiné libéré, le maire écologiste sortant Eric Piolle récolte 32 % des intentions de vote au premier tour, devant l'ancien maire Alain Carignon (20%) et la députée LREM Emilie Chalas.
Eric Piolle (EELV), maire sortant de Grenoble, démarre la campagne des municipales crédité de 32% d'intentions de vote, loin devant l'ancien édile de droite Alain Carignon (20%) et la députée LREM Émilie Chalas (18%). Ce sondage Odoxa pour France Info, France Bleu et Le Dauphiné libéré a été réalisé du 18 au 25 septembre, six mois avant les élections, alors que listes et alliances sont en cours de négociation.
"Il s'agit plus de dessiner un rapport de force initial", a souligné l'analyste de l'institut, d'autant que près d'un cinquième (18%) des sondés n'ont pas exprimé d'intention de vote. Le sondage a testé neuf listes.
La liste EELV-La France Insoumise conduite par Piolle, déjà déclaré candidat, recueillerait 32% au premier tour. Celle d'Alain Carignon, maire de 1983 à 1995 et condamné pour corruption en 1996, qui tente son dernier tour de piste, 20% - il n'a pas demandé l'investiture LR dont il est adhérent. Celle d'Émilie Chalas, qui attire une partie du vote centre-gauche, 18%.
Une liste du Parti socialiste (PS), pas encore structurée et qui pourrait s'articuler autour du projet de rassemblement d'Olivier Noblecourt (ex-adjoint de l'ancien édile socialiste Michel Destot, actuel délégué interministériel à la lutte contre la Pauvreté), recueille 11% des intentions de vote. Une liste gauche alternative et des "gilets jaunes", que veut monter un ancien de la majorité de Piolle passé dans l'opposition, obtient 7%, juste devant une liste Les Républicains à 6%, d'avance phagocytée par celle de Carignon.
A l'extrême droite, la liste des Patriotes de la conseillère municipale Mireille d'Ornano (ex-FN et candidate en 2014) ne recueillerait que 2% tandis que celle estampillée Rassemblement national d'un inconnu, Damien Barthélémy, ferait 4%. Soit 6% pour une tendance qui avait recueilli 12,5% en 2014.
Arithmétiquement, ce sondage confirme ce que les élections ont montré résultat après résultat: "Grenoble, depuis plus d'une décennie, est désormais une ville de gauche et bien à gauche", relève Gaël Sliman d'Odoxa.
Interrogés sur leurs priorités, les Grenoblois se démarquent des Français en mettant en tête "l'environnement et la lutte contre la pollution" (49%, +9 points d'écart avec la moyenne nationale) devant "la sécurité" (46%, -4). Puis viennent la propreté de la commune (36%, +6), les conditions de circulation (28%, +5) , les transports en commun (26%,+3) et les établissements scolaires (25%, +6). Le développement économique n'arrive qu'ensuite (22%, -14%).
Ce sondage a été réalisé par téléphone auprès d'un échantillon de 609 personnes inscrites sur les listes électorales à Grenoble, représentatif de la population de la ville âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).