Un nouvel incident s'est produit mardi 26 février à la Maison d'arrêt de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Un détenu a refusé de retourner en cellule pour récupérer une serviette de bain saisie le matin même. Selon les syndicats de gardiens, il a frappé l'un d'entre eux à l'aide d'une casserole.
Un surveillant pénitentiaire a une nouvelle fois été la cible d'une agression de la part d'un détenu du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, dans l'Isère.
Dans un communiqué, le syndicat Ufap-Unsa Justice dénonce vivement l'incident et donne sa version des faits.
Selon cette source, mardi en fin de journée, sur les coups de 18h15, un détenu affecté au troisième étage de la maison d'arrêt a refusé de réintégrer sa cellule. L'individu avance une raison simple : une serviette de bain a été saisie ce matin-là dans sa cellule. Problème : il s'agit d'un objet personnalisé, sur lequel était imprimée une photo de ses enfants, dont un bébé dénudé.
"Vu son agitation, du renfort est appelé afin de placer le récalcitrant dans sa cellule, il se saisit d’une casserole et frappe à trois reprises un agent au niveau de la tempe puis il l’attrape par le bras et le griffe à plusieurs endroits, avance le communiqué. Finalement maitrisé, il est conduit au quartier disciplinaire dans l’attente de répondre de ces actes."
Pour le syndicat, l'épisode s'ajoute à la liste des agents blessés en service, soulignant par ailleurs que l'établissement a été déclaré site pilote de la lutte contre les violences en 2017. "L’Ufap Unsa Justice espère que notre administration sera plus réactive qu’elle ne l’a été récemment alors qu’un agent, victime lui aussi des agissements d’un détenu, n’a même pas bénéficié de l’assistance d’un avocat lors de la comparution de ce dernier au tribunal de grande instance de Vienne", ajoutent les représentants syndicaux.
La prison de Saint-Quentin Fallavier a fait parler d'elle à plusieurs reprises pour des incidents survenus entre détenus mais également avec le personnel pénitentiaire. Un gardien avait également été agressé cet été, frappé à la tête par un détenu. Les personnels se disent épuisés : selon les syndicats, le taux d'absentéisme y est extrêmement important, de l'ordre de 20 à 25 agents en arrêt de manière continue.