Le patron de Vittorio Barruffo, pizzaiolo de 44 ans dont le corps avait été découvert démembré et enroulé dans une bâche en 2019, a été mis en examen pour assassinat et écroué lundi. Son implication reste à déterminer, un autre homme étant mis en cause dans cette affaire.
L'enquête sur l'assassinat de Vittorio Barruffo a connu un nouveau rebondissement avec l'arrestation, lundi 31 mai, de son patron. L'homme de 43 ans tient une pizzeria à Montalieu-Vercieu (Isère) où la victime était employée en tant que cuisinier. Le quadragénaire a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire, selon le procureur de la République de Grenoble qui confirme une information du Dauphiné Libéré.
Un autre homme est déjà mis en cause dans cette affaire : le colocataire de la victime, lui aussi employé de la pizzeria où il travaillait. Ce ressortissant italien de 29 ans avait été interpellé par les autorités italiennes en novembre 2020 puis extradé vers la France. Un mandat d'arrêt européen avait été émis à son encontre, mais le suspect s'était dit "innocent de l'homicide de son compatriote", indiquait le parquet. En raison notamment de "l'incohérence de son emploi du temps", il avait été mis en examen pour l'assassinat de Vittorio Barruffo et écroué. Il a depuis été libéré et placé sous surveillance électronique avec une interdiction de quitter le territoire, selon le journal régional.
Quelle est l'implication des deux hommes dans la mort du pizzaiolo ? L'arrestation de son employeur ainsi que de la mère et la sœur de ce dernier doivent permettre de faire la lumière sur les circonstances des faits. Les deux femmes ont été libérées "sans autre suite à ce stade de la procédure", a fait savoir le procureur de Grenoble. Grâce à ces nouveaux éléments, les enquêteurs ont découvert l'existence d'un litige financier entre la victime et son patron, selon le Dauphiné Libéré. Il est le dernier à l'avoir vu en vie avant sa disparition.
Le corps démembré de Vittorio Barruffo avait été découvert enroulé dans une bâche dans un fossé à Charette (Isère) en septembre 2019, deux mois après sa disparition. Le corps de l'homme de 44 ans, amputé des quatre membres, présentait "des lésions osseuses crâniennes causées par un instrument contondant", d'après le parquet de Grenoble. La Section de recherches de Grenoble est en charge des investigations.