Alors que les réfractaires à la réforme de l'université bloquent toujours le campus de Saint-Martin-d'Hères, la présidence assure que les cours et les examens sont maintenus, même s'ils peuvent être délocalisés. Certains cours ont même lieu... dehors.
Ce lundi matin 30 avril, la situation est toujours perturbée sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, en Isère. Entre 30 et 50 personnes empêchent l'accès à quatre sites (ARSH, DLST, Stendhal et Veil) pour protester contre la réforme de l'université.
Des perturbations qui s'installent dans la durée malgré le vote massif en faveur de la fin du blocus. 75,9% des participants se sont en effet exprimés pour la levée des blocages au cours de la consultation publique lancée par le président de l'université, qui a réunit 10 000 votes. Sur 51 000 personnes consultées (étudiants et personnels) par voie électronique.
"Les gens sont attachés à ce que l'université fonctionne", en conclut le président de l'université Patrick Lévy. Il souligne que cette situation n'empêche pas la tenue des cours. "Ce qu'on essaie de faire c'est que les cours aient lieu et surtout les examens aient lieu. Jusqu'à présent, même si nous avons dû délocaliser un certain nombre de cours et un certain nombre d'examens, tout cela a eu lieu et j'espère que ça continuera".
Dans un communiqué, l'association InterAsso Grenoble Alpes déplore la poursuite du blocage. "Les AG étudiantes s’essoufflent, les actions de déblocages se font applaudir par les étudiant.e.s, et les différents sondages sont clairs : les étudiant.e.s ne suivent plus le mouvement de contestation et appellent au déblocage."
"Nous appelons les étudiants engagés dans les actions de blocages à respecter la voix forte portée par cette consultation, aujourd’hui la plus représentative de l’opinion étudiante grenobloise."
Ce lundi matin, plusieurs dizaines d'étudiants assistaient à des cours donnés... dehors. Assis dans l'herbe, ils tiennent à préparer au mieux leurs examens qui approchent.