À Grenoble, 25 % des étudiants ne mangent pas à leur faim et sautent plus de trois repas par semaine. Pour aider ces jeunes en situation de précarité, la Banque Alimentaire de l’Isère va ouvrir une épicerie sociale en centre-ville. Elle promet des produits à 10 % de leur valeur marchande.
C’est la première épicerie du genre en centre-ville de Grenoble. Rue Guétal, à deux pas de la place Victor Hugo, une épicerie sociale va ouvrir ses portes aux étudiants le 5 novembre prochain : "En centre-ville, il y avait un gros manque, dit le directeur de la banque alimentaire, Sylvain Gery. Il y avait déjà un travail fait sur le terrain par nos partenaires. Nous, on va apporter une offre complémentaire et on espère mailler tout le bassin grenoblois et aider toute la population étudiante qui est en difficulté sur différents sites."
Plus de 3 000 étudiants dans le besoin à Grenoble
Une épicerie solidaire existe déjà à Saint-Martin-d'Hères, situé juste à côté du campus universitaire. Mais elle n'est pas suffisante pour aider les 3 000 étudiants en situation précaire à Grenoble. Cette année, elle a dû refuser des bénéficiaires : "Là, on a 330 personnes qui se sont inscrites en une semaine. C'est très frustrant de devoir refuser des gens dans le besoin. Ça va être un vrai changement de pouvoir les orienter vers l'épicerie de la Banque Alimentaire," indique Bilal Kefti, membre de l'AGORAé Grenoble Alpes.
L'épicerie du centre-ville, initiée par la Banque Alimentaire, devrait pouvoir aider 3 000 étudiants dans le besoin : "Là, on est câblés pour accueillir un maximum d’étudiants, précise le directeur. Et on va pouvoir apporter une offre différente des autres, mais aussi en complémentarité des autres."
10 % de leur valeur marchande
Au sein de cette épicerie, les étudiants auront accès à des produits frais, à des légumes, de la viande et aussi des conserves à des tarifs bien inférieurs à ceux pratiqués en supermarché : "Ça va être très modique. Tous les produits vont être à 10 % de leur valeur marchande. Quand ils vont acheter 10 euros de produits, ils auront l’équivalent de 100 euros dans un supermarché."
Pour devenir bénéficiaire et avoir accès à l’épicerie sociale, il faut s’inscrire. La condition : avoir un reste à vivre inférieure à 320 euros par mois.