"Rien n'est joué, rien n'est perdu" : l'Isère ne veut pas être la grande oubliée des JO d'hiver 2030

Le département de l'Isère, grand absent de la candidature des Alpes françaises pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030, pourrait se positionner afin de participer à l'événement, a annoncé le président du conseil départemental, Jean-Pierre Barbier, ce vendredi 1er décembre.

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La Haute-Savoie et la Savoie seront à l'honneur lors des Jeux olympiques d'hiver 2030, qui devraient revenir aux Alpes françaises, seules candidates encore en lice. Mais un département manque à l'appel : l'Isère.

D'après le projet initial des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Paca, porté par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), aucune épreuve ne devrait se dérouler en Isère, département qui avait organisé les JO de 1968 à Grenoble.

L'Isère dans les discussions ?

Ce mercredi 1er décembre, Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental (LR), a fait savoir que l'Isère pourrait rentrer dans la danse. "Je vais contacter Laurent Wauquiez, je vais motiver nos élus, je vais écrire au président du CIO. L'Isère va se positionner. Rien n'est joué, rien n'est perdu. Soyons enthousiastes et motivés", a-t-il expliqué.

Selon Jean-Pierre Barbier, la rapidité de la mise en place du projet n'a pas permis au département de se positionner à temps : "c'est une candidature qui s'est montée très vite. Il a fallu faire les choses rapidement. Les deux présidents de région ont porté ce dossier. On peut les féliciter d'avoir gagné. Je n'ai pas voulu compliquer les choses, on a laissé faire. Mais maintenant, il y a des questions qui se posent. Il reste encore sept ans, j'y crois."

Grenoble dans la course olympique ?

Grenoble, elle, apparaît comme la grande oubliée de ces olympiades hivernales. Une anomalie pour certains élus municipaux. "Les épreuves de patinage de vitesse des Jeux olympiques d'hiver 2030 pourraient se dérouler aux Pays-Bas, en Espagne, à Marseille ou à Lyon, alors qu'il existe à Grenoble un anneau de vitesse qui date des JO de 1968. Il ne demande qu'à être rénové pour être utilisé", a déclaré Alain Carignon, chef d'opposition municipale (LR).

"Je demande à nouveau à la municipalité de reconsidérer sa position idéologique et de proposer que Grenoble participe à ces JO qui promettent d’être les premiers Jeux innovants, durables et inclusifs", a-t-il ajouté.

La municipalité grenobloise n'a pas encore indiqué si elle allait participer à cette grand-messe. Le maire de la capitale des Alpes, Eric Piolle (EELV), avait déjà fait savoir sa position sur le réseau social X : il n'est pas opposé à l'organisation de ces Jeux dans les Alpes. Mais pas à n'importe quel prix. "Je milite pour des JO organisés sur 6 ou 8 sites tournants à l'échelle du globe. Les Alpes françaises doivent en faire partie tant que l'enneigement naturel des massifs le permet."

"Les JO doivent respecter le climat et le vivant. (...) J'invite donc les porteurs de la candidature à s'engager dès à présent sur cette voie et à prendre des engagements fermes. Plutôt que des tickets de métro à 4 euros comme à Paris, ils pourraient rendre gratuits tous les réseaux de transport, y compris TER, pendant la période olympique, respecter la loi ZAN et les espaces naturels, ne plus subventionner la neige artificielle, veiller à l'éthique du sponsoring, ne pas construire de giga infrastructures et réutiliser l'existant à 100% et non pas à 95%", écrit encore l'édile.

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