Les rugbymen du FC Grenoble doivent rapidement digérer leur défaite en finale de Pro D2 face à Oyonnax pour se concentrer sur leur deuxième chance d'accéder au Top 14. Ils affrontent Perpignan ce samedi 3 juin, au stade des Alpes, devant leur public. Le vainqueur évoluera au plus haut niveau la saison prochaine.
Les joueurs du FCG ont une montagne à gravir, ce samedi, au stade des Alpes. L'image est un peu facile, mais elle en dit beaucoup sur le défi qui attend les hommes de Fabien Gengenbacher. Les rugbymen isérois pourraient avoir du mal à planter leur drapeau en Top 14 car, sur la pelouse, le sommet sera catalan.
Perpignan, treizième à l'issue de la saison régulière de la plus haute division, joue son maintien en Top 14. Pendant plus d'un siècle, l'USAP, club historique du rugby français, a évolué dans l'élite avant de descendre en Pro D2 en 2014. Son retour au plus haut niveau en 2018 s'est soldé, au bout d'une saison, par une nouvelle relégation. Les Catalans ont remis les crampons en Top 14 en 2021 et entendent bien tout faire pour y conserver leur place.
"Un challenge magnifique", commente le manager du FCG. "On a l'opportunité, ce week-end, de jouer une équipe de Top 14 pour, au bout de 80 minutes, y accéder. Je trouve, en tant qu'ancien joueur, que c'est un bel enjeu et que cela suffit à remobiliser les troupes", réagit celui qui a connu la remontée de Grenoble dans l'élite en 2012 (le FCG est redescendu en Pro D2 en 2017, puis de nouveau en 2019).
Oublier la défaite en finale face à Oyonnax
A l'entraînement ce mardi, les têtes avaient tendance à se tourner, encore un peu, vers Toulouse, théâtre de la défaite en finale de Pro D2 face à Oyonnax (14-3).
"On avait mis toute l'énergie, toute l'envie, tout ce qu'on avait de plus cher pour réussir sur cette finale, malheureusement ce n'est pas arrivé. Mais, il nous reste un très beau challenge, c'est incroyable. On va jouer une équipe de Top 14. On a tous l'ambition de jouer au plus haut niveau, donc il faut se remotiver. Ça venir naturellement au fur et à mesure de la semaine", explique, confiant Steeve Blanc-Mappaz, le capitaine des rouges et bleus.
Montée en puissance, mentale, d'ici à samedi
"Aujourd'hui (ce mardi, ndlr), la journée de travail était très importante. On ne s'en rend pas forcément compte, parce que c'est un travail de l'ombre, c'est dans nos têtes que la défaite a eu le plus d'impact et c'est quelque chose que l'on ne montre pas forcément ou que l'on dit très peu. Je ne suis pas sûr que cela soit digéré encore à 100% mais en tout cas la séance, elle a fait du bien pour aider", poursuit le troisième ligne grenoblois.
"Quand on perd un titre de champion de France, on ne peut pas l'accepter aussi vite (en trois jours, ndlr). Par contre, il faut accepter cette défaite parce qu'on ne peut pas revenir dans le passé et surtout on a une fabuleuse opportunité encore de jouer une montée en Top 14 dans notre stade, devant notre public, donc il faut la saisir. C'est ça le haut niveau : c'est de rebasculer en une semaine dans une attitude qui permette de saisir cette opportunité et de mettre toutes les chances de notre côté", ajoute Fabien Gengenbacher.
Les joueurs du FCG comptent, en tout cas sur leur public, pour jouer, plus que jamais, le rôle de seizième homme au Stade des Alpes.
Le Stade des Alpes au soutien
"Au vu de notre saison, je pense que c'est un bonus parce qu'ils nous ont vraiment aidés, portés, poussés. On a eu de très belles affluences sur les gros matches en fin de saison et je pense que nous, on en a besoin. Ça peut être une super belle fête, à nous de ne pas être pris par l'enjeu et de profiter à fond de ce moment et de s'éclater avant tout parce que je pense que si on s'éclate sur le terrain, si on prend du plaisir, encore une fois le public va le ressentir", déclare Steeve Blanc-Mappaz.
La billetterie, réservée dans un premier temps aux abonnés, s'est ouverte ce mercredi à tout le monde. Le match d'accession au Top 14 entre Grenoble et Perpignan se déroulera au stade des Alpes, ce samedi 3 juin, à 21h05. Une rencontre à suivre en direct commenté sur le site internet de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.