Six élus isérois demandent au président de la SNCF de "reconsidérer" les changements d'horaires prévus en 2023 pour les TGV Grenoble-Lyon-Paris. Et notamment la fusion des deux premiers départs du matin qui seront remplacés par un seul.
Levée de boucliers contre une "dégradation de l'offre" des TGV à Grenoble. Six élus isérois ont adressé, vendredi 16 décembre, une lettre à l'attention du directeur de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, lui demandant de "reconsidérer" l'évolution de la fréquence des TGV vers Lyon et Paris en 2023.
Dans ce courrier, signé notamment par le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV), le président de la métropole Christophe Ferrari (ex-PS) ou encore le président du conseil départemental de l'Isère Jean-Pierre Barbier (LR), les élus font savoir leur "opposition".
"Ces orientations nuisent à la qualité de l'offre ferroviaire et à la qualité de vie des usagers du train, notamment de toutes celles et ceux qui effectuent un aller-retour dans la journée entre Grenoble, Lyon et Paris pour des raisons professionnelles. Et ils sont nombreux", écrivent-ils.
"Décalage généralisé" de 30 minutes
Ils dénoncent particulièrement la fusion des deux TGV partant de Grenoble à 5h19 et 6h19 au profit d'un unique départ à 5h47, mais aussi l'avancement du dernier train Paris-Grenoble à 19h14 contre 19h43 actuellement. Contactée par France 3 Alpes, la SNCF confirme que ces évolutions sont bien prévues dès 2023.
Ces changements d'horaires sont liés "à l’obligation incombant à SNCF, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, de faire évoluer la trame de circulation sur son réseau afin de pouvoir « faire de la place » à de nouvelles entreprises ferroviaires potentielles", explique-t-elle.
Les horaires de certains TGV à destination du Sud et de l'Est de Lyon ont ainsi été revus, "conduisant notamment à un décalage généralisé de 30 minutes pour toute la desserte entre Grenoble et Paris." Quant aux deux premiers trains du matin remplacés par un seul, la capacité restera "inchangée en nombre de places offertes", assure la SNCF selon qui l'évolution de l'offre sera "marginale".
Pour autant, les élus locaux aspirent à plus de concertation, demandant à être associés, avec les associations d'usagers et les acteurs économiques, "aux réflexions et aux décisions concernant l'offre ferroviaire sur (leur) territoire."