Une gérante de discothèque a été relaxée par la cour d'appel de Grenoble lundi. Elle avait été condamnée à 20 000 euros d'amende en première instance. Son frère, considéré comme l'organisateur principal des soirées, a vu sa peine de prison ramenée à six mois.
L'affaire avait fait polémique pendant le premier confinement. Des soirées clandestines s'étaient déroulées dans une discothèque de l'Isère en dépit des restrictions sanitaires, au début de la pandémie de Covid-19. Condamnée en première instance, la gérante de l'établissement a été relaxée par la cour d'appel de Grenoble lundi 13 septembre.
La juridiction a également renvoyé des fins de la poursuite la société gestionnaire de l'établissement, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Cette dernière avait été condamnée en première instance à 20 000 euros d'amende.
Le 22 janvier, le tribunal judiciaire de Vienne avait condamné la gérante de cette boîte de nuit située à Grenay, dans le nord du département, à huit mois de prison avec sursis pour "mise en danger de la vie d'autrui".
Lors de l'audience de première instance, le 8 janvier, elle avait assuré n'avoir été "au courant de rien". Considéré comme l'organisateur principal des soirées et déjà connu de la justice, son frère âgé de 20 ans avait écopé d'un an de prison ferme et de 500 euros d'amende.
À la barre du tribunal, le fils du fondateur de cette discothèque familiale avait minimisé les événements, évoquant simplement des "réunions entre amis" ayant rassemblé selon lui "70 à 80 personnes".
Ces soirées se déroulaient cependant dans la plus grande discrétion : la vidéosurveillance avait été désactivée, les photos étaient interdites, les paiements s'effectuaient exclusivement en liquide et les véhicules étaient garés à l'abri des regards. La cour d'appel de Grenoble l'a condamné finalement à six mois de prison ferme.
Dans son arrêt rendu le 13 septembre, elle considère que "c'est en connaissance de cause" que le jeune homme a rassemblé "un grand nombre de personnes jeunes désirant se divertir" dans "des conditions de proximité incompatibles avec les exigences de la loi sur l'état d'urgence sanitaire".