Une concertation publique va être ouverte du 21 mai au 18 juin pour recueillir les remarques des habitants concernant la pollution de l'air dans le ciel grenoblois et initier de nouvelles solutions pour mieux lutter contre la mauvaise qualité de l'air.
Comment poursuivre l'amélioration de la qualité de l'air au-dessus de l'agglomération grenobloise ? Si, depuis quelques années des progrès notables ont été enregistrés, le trafic routier créé toujours une pollution importante. Fin 2019, une étude de grande envergure rendue par l'organisme de contrôle de la qualité de l'air Atmo Auvergne-Rhône-Alpes avait ciblé la concentration de dioxyde d'azote "essentiellement lié au trafic routier" et mis en relief le manque d'impact sur la pollution des mesures mises en place pour réduire la circulation (élargissement des zones limitées à 30km/h...)
Un troisième plan de protection de l'atmopshère de l'agglomération grenobloise, piloté par les services de l'Etat en coopération avec les collectivités locales, est donc dans les cartons. Une concertation publique va être ouverte du 21 mai au 18 juin pour recueillir les remarques et demandes des habitants.
Le plan de protection de l'atmosphère, c'est quoi ?
Le plan de protection de l’atmosphère (PPA) prévoit des mesures réglementaires et volontaires visant à diminuer les émissions de polluants atmosphériques. Plusieurs secteurs sont concernés : les mobilités, le secteur résidentiel, l’industrie et l’agriculture.
L’agglomération grenobloise est dotée d’un PPA depuis 2006, révisé une première fois en 2014. À la suite d’une évaluation en 2019, l’État et ses partenaires ont décidé de mettre à nouveau ce plan en révision. Le troisième PPA, sur la période 2022-2027, doit permettre de ramener la concentration des polluants sous les normes fixées, afin de réduire au maximum l’exposition des habitants et usagers du territoire. Dans son rapport préalable à la concertation autour du PPA, la préfecture de l'Isère indique notamment vouloir "ramener les concentrations en dioxyde d’azote aux stations de mesure sous les valeurs limites réglementaire dans les délais les plus courts possible et au plus tard au 1er janvier 2023 et faire en sorte que personne ne soit exposé à un dépassement des valeurs limites", et réduire de 50 % le nombre de jours de dépassements des seuils réglementaires en vigueur en 2019 d’ici 2027.
Deux canaux sont ouverts pour contribuer à la consultation publique:
- un questionnaire en ligne sur le site Internet de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes,
- une réunion de concertation, en format distanciel, animée par le consultant Niagara Innovation, ouverte au public et aux médias : le 21 mai à 12h. Participation sur inscription.