Environ 2 000 manifestants ont défilé dans les rues de Grenoble au départ de la place de Verdun samedi contre l'extension du pass sanitaire aux cafés et restaurants. Le cortège a parcouru plusieurs kilomètres avec d'arriver sur le parvis du CHU.
Malgré la pluie et l'orage, environ 2 000 manifestants se sont réunis à Grenoble pour dire non à l'extension du pass sanitaire samedi 7 août. Ils se sont réunis pour le quatrième week-end de suite alors que le Conseil constitutionnel a validé jeudi le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, prévoyant notamment de rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour les soignants.
En tête de cortège, une manifestante en bonnet phrygien, drapeau français à la main, déguisée en Marianne. "Je pense qu'il faut que le peuple commence à se révolter. Il faut qu'on se réveille parce que ce n'est plus possible (...) On sépare les vaccinés et les non vaccinés, ce n'est pas juste. Il faut faire une Révolution si ça continue, quitte à y laisser sa vie", estime Sylvie Neuville.
Soignants et "gilets jaunes"
Soignants en bouse blanche et "gilets jaunes" étaient présents dans le cortège. "C'est la continuité. Petit à petit, ils sont en train de détricoter les acquis sociaux français. C'est ça le système. Et si les gens ne bougent pas, on arrive à la dictature à la chinoise. On va contrôler tous les gens avec le pass sanitaire, voilà où on en est", a dénoncé un manifestant en gilet jaune.
Les manifestants brandissaient des pancartes dénonçant la "dictature sanitaire" face à l'extension controversée du pass aux cafés et restaurants dès lundi. "C'est important d'être là aujourd'hui parce que c'est pour nos libertés. Il faut être libre de choisir ce que l'on veut dans la vie et qu'on respecte ce choix", affirme un manifestant en k-way qui tenait à être présent malgré la météo exécrable.
Après quelques kilomètres, le cortège s'est dirigé vers le parvis du CHU Grenoble-Alpes. Tout un symbole pour Amélie, aide-soignante depuis 20 ans, qui refuse de se faire vacciner. "Je vais essayer de tenir au maximum et sinon, je ferai une reconversion professionnelle à contrecœur, mais on n'a pas le choix si on veut un minimum de liberté", juge la jeune femme, deux jours avant l'extension du pass sanitaire.