VIDÉO. "On a une très belle récolte" : les producteurs de noix de Grenoble reprennent leur souffle après deux années difficiles

L'AOP noix de Grenoble a pâti d'importants aléas climatiques ces deux dernières années, avec une production très limitée. Mais la récolte 2024, qui va bientôt s'achever, s'annonce meilleure. Un rebond très attendu par la filière.

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Comment se porte le cru 2024 de la noix de Grenoble ? La récolte, qui a commencé fin septembre, est sur le point de se terminer. Les producteurs du fruit à coque en dressent d'ores et déjà un premier bilan qui s'annonce satisfaisant en termes de quantité.

"Cette année, on a récolté de très belles noix", se félicite Christian Mathieu, nuciculteur et co-gérant du Gaec des Ferrières à L'Albenc, en Isère. Les producteurs de noix de Grenoble AOP reprennent leur souffle après deux années de récoltes "catastrophiques", contrariées par les intempéries.

"On sort d'une année 2023 très maigre, avec seulement 30 % d'une récolte normale à cause des épisodes de grêle. On devrait en avoir à peu près le double cette année, mais tout ce qui est dans les séchoirs n'est pas encore pesé", avance l'agriculteur.

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"On a une très belle production" : les producteurs de noix de Grenoble reprennent leur souffle après deux années difficiles ©France Télévisions

Revaloriser les fruits invendables

Dans son exploitation de 60 hectares, la famille Mathieu cultive des noix depuis cinq générations. Mais avant que leurs produits n'arrivent sur les étales marchés et dans les épiceries fines, il faut les trier. "On n'a pas investi dans des machines, donc on a besoin de main d'œuvre. Ça nous coûte plus cher parce qu'il y a plus de tri", explique Laure Mathieu, co-gérante de l'exploitation.

Quatre personnes trient les noix à la main toute la journée dans le bruit assourdissant des machines. A cause de la météo pluvieuse de ces derniers mois qui a altéré certains fruits, leur sélection est d'autant plus importante. L'AOP noix de Grenoble impose de commercialiser des fruits à la coque sans défaut.

"Les fruits qui ne peuvent pas être vendus vont être cassés pour en faire des cerneaux, de l'huile de noix ou être transformé en chouchous aux noix, en apéro aux noix... Ça fait plus de travail, mais on arrive à revaloriser la noix", explique encore Laure Mathieu. Après deux ans d'aléas climatiques qui ont miné la filière, les nuciculteurs sauront dans deux semaines si la noix de Grenoble va retrouver des couleurs.

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