Les piétons pourront de nouveau emprunter le pont de Brignoud, endommagé par un incendie volontaire, à partir du 2 mai. Pour les véhicules légers, il faudra attendre l'automne, le temps que l'ouvrage soit consolidé.
Un calendrier commence à se dessiner pour la réouverture progressive du pont de Brignoud. L'ouvrage, axe clé du Grésivaudan, a été touché par un incendie volontaire dans la nuit du 5 au 6 avril, le mettant hors d'usage.
Totalement fermé depuis lors, il va rouvrir aux piétons à partir du 2 mai sur un trottoir, puis sur le second à partir du 15 mai. Des navettes seront mises en place afin de réduire les temps de trajets et ainsi l'absence de lignes entre les deux rives de l'Isère.
Des analyses sont toujours en cours pour évaluer l'état du béton et la stabilité du pont. Les résultats arriveront, au plus tard, le 1er juillet. "Nous avons bon espoir que ces analyses soient bonnes et que le pont puisse résister à l'installation d'une structure métallique qui permettra le passage des véhicules légers à partir du mois de novembre", indique sur le plateau de France 3 Alpes le président (LR) du conseil départemental de l'Isère, Jean-Pierre Barbier.
Envisagée un temps, l'installation d'un pont militaire ou flottant pour permettre le passage des bus et camions a été écartée, la distance entre les deux berges étant trop importante. Des travaux temporaires consistant en l'installation d'une structure métallique pour consolider le pont vont être entrepris. D'un montant de 1 million d'euros, ils doivent permettre la reprise partielle de la circulation à l'automne.
Un nouveau pont d'ici 4 ans
A plus long terme, la construction d'un nouvel ouvrage est à l'étude. "Dans tous les cas, nous allons remplacer ce pont qui date de 1934. On va reconstruire un pont mais c'est un délai de 4 ans. Il y a les travaux, mais il y a aussi toutes les études", fait savoir Jean-Pierre Barbier.
Le montant des travaux s'élèverait "entre 10 et 12 millions d'euros", entièrement financés par le département. "Quand je dis le département, c'est vous tous, avec la fiscalité, qui allez payer et c'est ce qu'on peut regretter dans ces dommages causés à des édifices publics", ajoute l'élu.
La société d'autoroute Area a consenti à une réduction de 50 % sur les trajets entre Crolles et Le Touvet pour les usagers effectuant au moins dix allers-retours par mois. Le président du département espère aller plus loin. "Nous sommes en rapport avec le ministère pour faire en sorte que cette gratuité puisse s'appliquer en totalité. Je crois qu'il faut que l'Etat prenne sa part", estime-t-il. Un enjeu de taille pour les quelque 27 000 usagers qui empruntent chaque jour cet axe majeur du Grésivaudan.