L'incendie criminel survenu dans un local Enedis à Seyssinet-Priset (Isère) ce lundi a été clairement revendiqué dans la matinée. L'enquête se poursuit pour identifier les auteurs.
Un texte publié sur un site de la mouvance anarchiste semble appuyer la thèse criminelle avancée par le parquet de Grenoble. Lundi 13 janvier, un local d'Enedis a été détruit par les flammes, onze véhicules se situant à l'intérieur ont été complètement brûlés.
Le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, annonçait en milieu de matinée que la piste volontaire était étudiée en raison de multiples départs de feu relevés sur les lieux. Et sur un site proche de la mouvance anarchiste, un texte revendiquant clairement ces faits vient d'être publié.
"Ce qu'on peut dire, c'est qu'on aime jouer. Jouer avec le feu. Jouer avec la vie, aussi, un peu. Vie qui ne tient qu'à tous ces fils électriques. Fils qu'on aimerait couper partout où on peut. Pour ne pas finir par définitivement péter les plombs", peut-on notamment y lire. Comme pour lever tout doute, les auteurs ajoutent : "Ce texte est bien la "revendication" de l'attaque des "véicules" (sic) d'Enedis".
Une dizaine d'incendies revendiqués dans la métropole
Cette mouvance est surveillée de près par les enquêteurs dans le cadre de la vague d'incendies volontaires qui touche la métropole grenobloise depuis quelques temps. Les revendications en ligne sont courantes après ce type de faits, bien que rien ne permette d'identifier clairement les auteurs. Dans ce même texte, ils s'indignent de "la vague de perquisitions qui a déferlé fin novembre 2019 à Grenoble, Fontaine et sur la ZAD de Roybon", faisant référence à l'opération de police menée simultanément sur commission rogatoire dans six squats de la ville et à Roybon.
Au total, dix incendies et dégradations ont été revendiquées dans la région grenobloise depuis 2017. Il s'agit par ailleurs de la deuxième fois qu'Enedis Alpes est touché par un incendie volontaire. Il y a deux ans, une dizaine de leurs véhicules ont été brûlés.