Treize véhicules ont été impactés par un incendie qui s'est déclaré lundi dans un bâtiment Enedis à Seyssinet-Pariset. Le feu serait d'origine criminel, a indiqué le procureur de la République de Grenoble.
Un important incendie a fait rage dans la nuit de dimanche à lundi 13 janvier sur la commune de Seyssinet-Pariset (Isère). Un bâtiment de 1 000 mètres carrés, appartenant à Enedis, a été la proie des flammes. Treize véhicules ont été touchés et le site en partie détruit, les dégâts s'élèvent à près de 2 millions d'euros, indique le fournisseur d'électricité.
Le sinistre s'est déclenché peu avant 3 heures du matin dans cet entrepôt situé sur l'avenue de la République, apprend-on auprès des sapeurs-pompiers. D'après les premiers éléments de l'enquête, il serait d'origine criminelle, a indiqué le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant. De multiples départs de feu ont été constatés sur les lieux, orientant les enquêteurs sur la piste volontaire.
A l'intérieur se trouvait un nombre important de véhicules dont 11 ont été complètement détruits et 2 partiellement. "Plusieurs poids lourds et plusieurs véhicules légers" ont été touchés, selon le directeur des opérations direction régionale d'Enedis Alpes, Guy Turlier. "Une enquête est en cours pour essayer de trouver les auteurs de ces faits que nous condamnons", a-t-il ajouté.
Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. Personne ne se trouvait sur le site quand l'incendie s'est déclaré. Il aura fallu trois lances à eau et plusieurs heures d'efforts aux pompiers pour maîtriser le feu qui est éteint, ce lundi matin. La suite de l'enquête doit faire la lumière sur les circonstances précises de cet incendie et les éventuels auteurs.
Il s'agit de la deuxième fois qu'Enedis est touché par un incendie criminel dans la région de Grenoble. En mai 2017, onze véhicules du fournisseur d'électricité avaient été détruits par un incendie volontaire à Grenoble.
La longue liste des incendies volontaires
S'il s'avère être volontaire, ce sinistre s'inscrirait dans la longue liste des incendies volontaires survenus dans la métropole grenobloise ces dernières années. Le dernier en date est celui de la mairie de Grenoble, le 30 septembre. Les flammes avaient ravagé la salle du conseil municipal, des traces d'accélérant avaient été repérées sur place.
Pour ce dernier incendie comme plusieurs autres dossiers, les enquêteurs se penchent sur l'implication de membres de la mouvance anarcho-libertaire. Certains d'entre eux ont revendiqué ou se sont réjouis de ces incendies à plusieurs reprises sur des sites internet. Ces incendies comportent surtout un dénominateur communs : ils touchent essentiellement des bâtiments de service public, comme France Bleu Isère ou encore la gendarmerie de Meylan.
Cet incendie vient compléter une longue liste d'incendies volontaires. Depuis 2017, 25 actes de dégradations sont visés par une commission rogatoire : l'incendie de la gendarmerie de Grenoble, celle de Meylan, Eiffage, puis les locaux de France Bleue Isère , l'église Saint-Jacques, la Casemate.