Le parti Reconquête d'Eric Zemmour a tenu un meeting lundi 21 février à Domène. Un face-à-face tendu a opposé les militants d'extrême-droite à des habitants de la commune.
Organiser un meeting par un lundi soir d'hiver pluvieux dans une petite commune de la vallée du Grésivaudan est un bon test pour mesurer la dynamique d'un candidat à l'élection présidentielle. Avec environ 250 personnes rassemblées à la salle l'Escapade à Domène en Isère lundi 21 février, le mouvement d'extrême-droite Reconquête a confirmé sa dynamique actuelle.
Surtout qu'Eric Zemmour, le leader du parti qui oscille autour de 14% d'intentions de vote dans les derniers sondages, n'était pas présent à Domène pour la réunion de campagne tenue par son parti.
C'est donc un second couteau de la formation d'extrême-droite, Jean-Frédéric Poisson, ex-député des Yvelines et classé sixième sur sept candidats lors de la primaire de la droite pour l'élection présidentielle de 2017, qui a animé le meeting.
Des militants de gauche se sont aussi invités à l'extérieur de la salle de l'Escapade de Domène pendant que se tenait la réunion de campagne. Environ 130 manifestants ont brandi des pancartes et clamé des slogans pour dénoncer la politique d'extrême-droite vantée par Eric Zemmour. Ces manifestants avaient répondu à l'appel de plusieurs syndicats (CGT, Solidaires, FSU, CNT) et à celui de la minorité de gauche et écologiste "Domène Vivre ensemble".
Des forces de l'ordre lourdement armées ont aussi été déployées sur place pour éviter tout affrontement entre les deux camps.