Une lycéenne a été renvoyée du lycée Pierre Beghin, à Moirans (Isère), ce mardi 16 novembre, après avoir dénoncé une agression sexuelle présumée de la part d'un professeur d'EPS, le 21 octobre dernier.
Une importante mobilisation d'élèves a eu lieu ce jeudi 18 novembre au lycée Pierre Beghin à Moirans (Isère), près de Voiron, en soutien à une adolescente renvoyée de l'établissement après avoir dénoncé une agression sexuelle présumée de la part d'un professeur d'EPS.
Pendant un échauffement, le 21 octobre dernier, une élève de 1ère aurait reçu une "claque sur les fesses" de la part de l'enseignant. A la suite de cela, une amie de la victime a partagé le récit de l'événement dans une "story" sur le réseau Instagram. Elle aurait reçu, en réponse, plus d'une vingtaine de témoignages visant le professeur.
"En effet, le professeur en question est déjà visé par trois plaintes auprès de la CPE de l'établissement", relate un communiqué du syndicat lycéen UNL. La lycéenne à l'origine de la "story" s'est vu exclure définitivement de l'établissement, ses messages ayant été jugés diffamatoires, confirment l'académie de Grenoble et la direction suite à une commission de discipline. La famille dispose d'un délai de deux semaines pour faire appel de cette décision.
Une enquête ouverte
À la suite de ces informations, le cabinet du rectorat a annoncé vouloir "engager un travail d'accompagnement et de clarification". Il précise qu'aucune plainte légale n'a encore été déposée et que les témoignages postés sur Instagram sont, de fait, considérés comme anonymes. Toutefois, le cabinet ajoute qu'une enquête interne a été ouverte et que "les autorités compétentes ont été informées".
De nombreux messages ont été affichés dans les couloirs du lycée, suite à ces événements, et une mobilisation pacifiste a été organisée, ce jeudi 18 novembre au matin, devant l'établissement.
"Nous observons que l'administration du lycée Pierre Beghin place plus d'importance dans la parole d'une professeur accusé de multiples fois d'agressions sexuelles que dans celle de plus d'une vingtaine de victimes et témoins", regrette le syndicat. Celui-ci demande, entre autres, "que des mesures soient prises à l'encontre du professeur" ainsi "que l'élève exclue puisse reprendre les cours."