Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR), a fait savoir ce jeudi 19 octobre que la candidature des Alpes françaises pour organiser les Jeux olympiques d'hiver 2030 sera "respectueuse de l'environnement". Selon lui, ces JO pourront s'appuyer sur des infrastructures existantes.
Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a loué, ce jeudi 19 octobre, la candidature des "Alpes françaises" aux Jeux olympiques d'hiver de 2030. Il a notamment promis des "Jeux sobres" à ceux qui s'inquiètent de l'impact économique et environnemental du projet.
"C'est un formidable défi, un formidable rêve, c'est quelque chose qui correspond à l'ADN de notre région", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en préambule de l'assemblée plénière du Conseil régional.
La candidature est portée conjointement par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) et Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca). Elles déposeront leur dossier définitif le 7 novembre et le défendront devant le Comité international olympique (CIO) le 21 novembre à Paris. La Suède et la Suisse sont également candidates, au contraire de Sapporo (Japon), qui a officiellement jeté l'éponge. La décision du CIO est attendue courant 2024.
Un "héritage durable"
"Notre région est baignée par cet héritage de l'olympisme", a poursuivi Laurent Wauquiez, en rappelant que les Jeux se sont déjà tenus à Chamonix (1924), Grenoble (1968) et Albertville (1992).
L'élu a affirmé vouloir porter cette fois "une autre image de l'olympisme", dans une candidature qui se veut "sobre, respectueuse de l'environnement, inscrite dans un héritage durable". Dans cette conception des "premiers JO durables", le projet des "Alpes françaises" envisage de "s'appuyer sur des infrastructures existantes", bâties lors des précédentes éditions.
Une candidature déjà questionnée
Un collectif de citoyens et d'associations a interrogé, dans une tribune publiée récemment par Le Monde, la "légitimité des Jeux d'hiver dans un contexte de réchauffement climatique" et réclamé la tenue d'un référendum.
Premier groupe d'opposition à la région, les Ecologistes ne sont pas opposés par principe à la tenue des Jeux mais réclament des garanties fortes sur leur impact. Le groupe a prévu de déposer un amendement vendredi lors de la délibération en assemblée plénière sur la candidature aux JO. Il demandera à la Région Auvergne-Rhône Alpes de respecter, dans son dossier de candidature, la loi "zéro artificialisation nette" (ZAN), un dispositif qui vise à stopper la bétonisation des sols d'ici 2050, duquel Laurent Wauquiez souhaite se retirer.