Depuis, l'adolescente iséroise fait de nouveau l'objet de cyberharcèlement et de menaces de mort. Dimanche, son nom figurait en tête des tendances sur Twitter. La procureure de la République a annoncé, le 15 novembre, l'ouverture d'une enquête par le parquet de Vienne.
La jeune fille avait déjà été inquiétée en janvier après avoir posté une vidéo dans laquelle elle estimait que "le Coran est une religion de haine" et disait "(détester) les religions". Une première enquête avait alors été ouverte et trois adolescents mis en examen, notamment pour "harcèlement électronique" et "vol de données informatiques".
"Je n'ai rien contre les musulmans"
Dans son texte publié lundi, Mila assure répondre "avec humour et pacifisme à des offensives d'une violence inouïe" et se sentir "impuissante et surtout en insécurité". "Je tiens à rappeler que je n'ai rien contre les musulmans, continue-t-elle. Je réponds tout simplement à ceux qui veulent nous soumettre à un diktat. Et je réponds en m'attaquant à une conception extrémiste de la religion et non pas à tous les croyants."La jeune Iséroise conclut son communiqué en assurant qu'elle se fera désormais plus discrète sur les réseaux sociaux, "dans la mesure du raisonnable".
Pour son avocat, Me Richard Malka, "la peur doit changer de camp". "Sa vie a basculé, elle a 17 ans, elle vit comme les gens de Charlie Hebdo maintenant, bunkerisée, c'est insupportable, déplore-t-il. [...] Même quand on écrit une ligne sur Twitter, on peut finir en prison et sa vie peut basculer. Et ça, il faut qu'on le sache."