Mila mise à l'écart de son internat militaire : "Il ne faut pas la laisser tomber", estime Marlène Schiappa

Après la mise à l'écart de Mila de l'internat militaire où elle était rescolarisée, le gouvernement affirme que des solutions sont à l'étude. Marlène Schiappa a renouvelé son soutien à l'adolescente iséroise.

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La jeune Mila a récemment été mise à l'écart de l'internat militaire où elle était rescolarisée après avoir divulgué le nom de cet établissement. Il s'agit de la deuxième fois que l'adolescente est exclue d'un établissement scolaire depuis qu'elle a diffusé sa première vidéo critiquant l'islam en janvier. Ses propos lui valent depuis une avalanche d'insultes et des menaces de mort.

"Mila subit de graves menaces, a reconnu le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal sur LCI vendredi 11 décembre. C'est notre responsabilité, celle de la République, de la protéger." Sur le plateau de la chaîne d'information, il a expliqué que l'adolescente iséroise avait été mise à l'écart de l'internat car la divulgation de son nom dans un "live" sur les réseaux sociaux "faisait peser un risque sur sa sécurité à elle et sur la sécurité de ses camarades".

"Elle n'a pas été exclue, il lui a été proposé un temps d'effectuer ses cours à distance le temps de trouver une autre solution qui soit sure et en confidentialité", a-t-il poursuivi. "On est à ses côtés pour trouver une autre solution." A l'antenne de Sud Radio mercredi, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur Marlène Schiappa a demandé à consulter "le dossier" justifiant les raisons pour lesquelles "cette jeune fille a été exclue de cet établissement".

 

Manque "de courage" des institutions

"Je pense qu’il ne faut pas la laisser tomber", a-t-elle jugé. "Je vais continuer à me démener pour trouver une solution pour cette jeune fille." Après la mise à l'écart de Mila, son père a écrit une lettre au vitriol au colonel dirigeant l'internat militaire. "Je suis effondré par autant de démission et de lâcheté. Après l'Éducation nationale, c'est l'armée qui renonce à scolariser une gamine de 17 ans", déplore-t-il dans ce courrier intitulé "Lettre à ces lâches", révélé par Le Point.

Il y dénonce également le manque "de courage" des institutions, "armée comprise". Deux personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des menaces de mort envers Mila depuis la publication de sa première vidéo. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort reçues en janvier par la jeune fille et la diffusion de ses coordonnées.

 

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