Face à l'augmentation du risque incendie dans le département de l'Isère, l'Office national des forêts (ONF) met en place des patrouilles pour prévenir les départs de feu et sensibiliser le public. C'est la première fois cette année qu'un tel effort a lieu dans le département.

C'est une première en Isère : depuis le mois de juillet, des équipes de l'Office national des forêts (ONF) parcourent les chemins des montages pour lutter contre les incendies. Au gré de leurs marches, ces patrouilles de Défense des forêts contre les incendies (DFCI) informent les randonneurs sur les bonnes pratiques, mènent des actions dissuasives et guettent toute fumée suspecte.

Exactement un an après l'incendie de Voreppe, où 75 hectares de végétations ont été ravagés par les flammes, la vigilance est de mise, car le changement climatique accentue le risque d'incendie.

Le risque incendie devient présent car nous avons des étés de plus en plus secs.

Hervé Gléréan, technicien forestier de l'ONF 38

Ce risque va d'ailleurs passer d'un niveau faible à un niveau modéré à partir du 12 août, en raison de l'épisode de fortes chaleurs que connaît le département.

"C'est un petit peu nouveau pour nous"

Aux abords d'un refuge ombragé du massif de la Chartreuse, dans son polo vert pistache de l'ONF, Cécile Leroy ramasse du petit bois.

Mais ce n'est pas pour faire un feu, plutôt l'inverse : "Là on vient de tomber sur une place à feux entourée de pierres. On a retiré toutes les pierres et le collègue évacue les cendres pour enlever les traces, moi je finis d'enlever le bois sur le côté de la cabane. Ça évite d'inciter les gens à recommencer au même endroit. On est au cœur de la forêt ; à côté d'un bâtiment qui a une charpente en bois. Le risque, c'est la non-maîtrise du feu et la propagation."

Si faire du feu lors d'un bivouac est indéniablement agréable, c'est aussi totalement interdit en forêt et à moins de 200 mètres d'un terrain boisé, sauf si l'on en est propriétaire ou que l'on a l'accord du propriétaire. Pendant les périodes de risque incendie, il est également défendu de fumer en forêt. Des messages que les agents de l'ONF doivent encore diffuser aux randonneurs qu'ils rencontrent.

"Ici, le risque incendie devient présent car nous avons des étés de plus en plus secs, regrette Hervé Gléréan, technicien forestier de l'ONF 38. La population locale n'a parfois pas cette notion du risque, c'est un petit peu nouveau pour nous. Donc c'est important de sensibiliser les gens. Avec le changement climatique, le risque incendie se déplace vers le nord. On a une végétation très combustible, aujourd'hui le risque est faible mais il suffit de deux ou trois jours à plus de 30°C avec des vents pour que l'on élève le seuil de risque". Une situation qui se concrétisera donc dès le 12 août.

D'importants moyens humains

S'il n'a été déployé qu'en juillet en Isère, le dispositif des patrouilles de Défense des forêts contre les incendies n'est pas nouveau. "Ce sont des patrouilles qui se font depuis longtemps en Provence et dans des zones où il y a des feux de forêt, détaille Hervé Gléréan. L'idée ne vient pas de l'incendie de Voreppe, la notion de risque incendie est réfléchie au niveau du département de l'Isère. Voreppe a un petit peu accéléré les choses..."

En tout, sept patrouilles agissent dans le département en coordination avec les pompiers du SDIS, informés de chaque opération. Les équipes réalisent deux patrouilles par semaine dans les massifs montagneux mais aussi aux abords des agglomérations.

D'après l'ONF, 90% des feux de forêt sont d'origine humaine. 

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