La préfecture de l'Isère a décidé de placer l'ensemble des bassins versants du nord du département au niveau 1 de vigilance sécheresse. Les autorités appellent la population à faire preuve "d'économie" et de "civisme" dans son utilisation des ressources en eau.
Le Nord Isère n'est pas à sec, mais presque. La situation est alarmante. Cet hiver, les précipitations se sont faites plus rares, entraînant "un déficit de 20 %", sur la période allant de septembre à mars, indique la préfecture dans un communiqué, ce jeudi 23 mars.
Cette pluviométrie faible "n'a pas permis de recharger les nappes phréatiques", notent les autorités, d'autant que l'année 2022 a été "marquée par une sécheresse estivale exceptionnelle, avec plusieurs épisodes de canicule".
L'hiver a par ailleurs été caractérisé par "un stock de neige historiquement bas, même si les récentes précipitations donnent un peu de répit", poursuit la préfecture qui indique que "les pluies des dernières semaines ont permis aux eaux superficielles et aux nappes d’accompagnement très réactives de pouvoir revenir à un niveau presque normal mais une période sans pluie les ferait immédiatement redescendre a des niveaux plus bas qu’à l’accoutumée".
Le niveau 1 de vigilance sécheresse activé
Fort de ce constat, le préfet a donc décidé de prendre des mesures dès à présent pour encourager la population à un usage raisonné de l'eau.
Ainsi, les zones d'alerte du nord du département sont placées en niveau 1 de vigilance sécheresse. Il s'agit :
- de la Bourbre
- de la région de l'Isle Crémieu
- de la zone Paladru-Fure
- du secteur Bièvre-Liers-Valloire
- de la zone Sanne/Varèze/4 Vallées
- de Chambaran
- de la Chartreuse
- du Guiers
Les eaux souterraines de la Molasse miocène Chambaran, de Bièvre-Liers-Valloire et de Sanne/Varèze/4 Vallées sont aussi concernées.
Une série de "recommandations fortes"
À ce stade, la préfecture émet donc une série de "recommandations fortes" pour sensibiliser la population, mais n'interdit pas encore les usages.
Elle encourage ainsi les particuliers, les entreprises ou les collectivités, "pour les usages non-économiques" à restreindre le lavage des véhicules, de reporter les installations de piscines, d'éviter de planter des espèces trop gourmandes en eau, de ne pas arroser les pelouses et d'installer des kits d'économie d'eau à son domicile.
