La grève des contrôleurs SNCF s'est terminée ce dimanche 18 février. Mais un nouveau mouvement social des aiguilleurs menace le prochain week-end de chassé-croisé de ces vacances d'hiver. Le syndicat Sud-Rail a déposé un préavis de grève du vendredi 23 au samedi 24 février.
Un court répit avant le retour des galères ? La grève des contrôleurs de la SNCF s'est terminée ce dimanche après avoir entraîné l'annulation d'un TGV sur deux lors du week-end de chassé-croisé des vacances d'hiver. Mais alors que ce premier mouvement s'est achevé ce dimanche, une nouvelle grève, cette fois-ci des aiguilleurs, menace le week-end du 23 au 25 février.
Sud-Rail, deuxième force syndicale chez les aiguilleurs, a déposé un préavis de grève de vendredi 11 heures à samedi 23 heures : "Le week-end prochain, on sera en grève si la direction ne vient pas vers nous", a déclaré dimanche sur BFMTV Vincent Pinot, secrétaire fédéral de Sud-Rail.
"Depuis le dépôt du préavis de grève du 31 janvier", nous n'avons eu "aucun contact avec la direction", a déploré le syndicaliste, réclamant un plan pour "de meilleures conditions de travail et une indemnité de circulation de 300 euros". Au quotidien, les aiguilleurs réalisent en temps réel les opérations de sécurité relatives au départ, à la circulation et à l'arrivée des trains en gare.
Vers un "service minimum" ?
Durant les trois jours de grève depuis jeudi soir, la SNCF estime que 150 000 voyageurs, sur le million qui devaient se déplacer, n'ont pas pu prendre leur train. Le mouvement a été très suivi avec trois contrôleurs sur quatre en grève pour des questions de revalorisation salariale.
"Il me semble qu'on a besoin de travailler sur un service minimum", a estimé dimanche le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau sur France Inter, tout en rappelant qu'"il n'est pas question de remettre en cause" la grève, un droit constitutionnel.
"Lundi, le trafic est prévu normal sur tous les axes" et tout le réseau TGV, Intercités et TER, a indiqué un porte-parole de la SNCF dimanche.
Hausse des réservations Trenitalia
Ce week-end a vu les premiers retours de la zone C (Paris, Montpellier et Toulouse) mais aussi les départs de la zone A (Lyon, Bordeaux, Dijon...). Alors que la neige est de nouveau tombée ces derniers jours, de nombreux touristes étaient attendus dans les Alpes. La SNCF avait donc favorisé les liaisons vers les stations de ski. Les différents trains étaient quasiment tous complets dans les deux sens.
Certains voyageurs de la ligne Paris-Lyon se sont rabattus sur les trains de la compagnie ferroviaire italienne Trenitalia. Ces derniers étaient 8 % plus remplis que l'année dernière à la même période : "Le pic existe cette année mais il est difficile de dire quelle est la part de la demande naturelle et quel est l'impact des annonces de grèves", a souligné une porte-parole de la nouvelle concurrente de la SNCF.
"Nous déplorons les grèves sur le secteur ferroviaire. Elles éloignent les voyageurs du train, mode de transport le plus écologique, notamment dans les périodes où ils en ont le plus besoin", a poursuivi la porte-parole de Trenitalia.
Covoiturer pour éviter le train
Les conséquences de la grève SNCF ont également eu des effets sur le covoiturage. La plateforme Blablacar a observé de son côté un "doublement de la demande de réservations" depuis l'annonce du plan de transport de la SNCF mercredi.
Sur les routes, des automobilistes se sont retrouvés coincés samedi dans les bouchons en Auvergne-Rhône-Alpes, à l'approche des stations de ski, mais aussi en région parisienne. Bison Futé avait toutefois prévu une circulation habituelle dans les deux sens dimanche.