Nordahl Lelandais, tueur présumé de la petite Maëlys, était poursuivi en justice par trois ex-compagnes qui l'accusent d'avoir diffusé des vidéos intimes sur Internet sans leur consentement. Le parquet de Chambéry indique, ce vendredi 10 mai, que l'affaire a été classée faute d'éléments suffisants.
C'est une énième ramification de l'affaire Nordahl Lelandais. Trois anciennes petites amies du tueur présumé de la petite Maëlys avaient porté plainte contre lui en 2017, l'accusant d'avoir diffusé des vidéos intimes d'elles sur le web à leur insu. L'affaire a été classée sans suite par le parquet de Chambéry, annonce le procureur de la République ce vendredi 10 mai, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
L'une d'elles, Karine (le prénom a été modifié), avait rencontré Nordahl Lelandais en mai 2015 sur un site de rencontres. Après leur séparation, l'ancien maître-chien "s'accroche, la harcèle, la menace, la gifle même", racontait Me Ronald Gallo, l'avocat de la jeune femme, en avril 2018. Karine se décide à aller porter plainte quand Lelandais lui fonce dessus en voiture, le 18 juillet 2017.
Preuves insuffisantes
L'avocat de la jeune femme s'étonnait alors que cette plainte "qualifiée de manière sérieuse, par le parquet de Chambéry « de mise en danger de la vie d'autrui avec risque immédiat de mort » ait été quasiment banalisée et n'ait pas eu plus de suites". Il allait même jusqu'à affirmer : "Ma cliente culpabilise de n'avoir pas pu sauver Maëlys".
Mais le parquet avait répondu, arguant que "la procédure est arrivée le 19 septembre 2017 au parquet, soit après le meurtre de Maëlys", survenu dans la nuit du 26 au 27 août. L'enquête pour ces faits de violence et de diffusion d'images pornographiques se poursuivait alors.
Lelandais a toujours nié ces faits et en l'absence de témoins, "l'enquête se poursuivait pour, justement, trouver des éléments probants", indique le parquet de Chambéry. Près d'un an plus tard, les preuves suffisantes à la poursuite de l'enquête sur ces vidéos intimes n'ont pas été réunies, entraînant son classement sans suites.
L'ancien maître-chien est en revanche toujours poursuivi pour les faits de violences contre la victime présumée. "L'enquête est toujours en cours", conclut Thierry Dran, procureur de le République. Récemment, on a également appris que Lelandais pourrait être suspecté dans la disparition de Malik Boutvillain, un Isérois qui n'a pas donné signe de vie depuis sept ans.