La commune de Voiron, en Isère, a proposé un spectacle de drones d'une quinzaine de minutes pour le 14-Juillet. Un ballet aérien d'un nouveau genre qui s'est imposé pour remplacer le feu d'artifice en cette période de sécheresse.
Jamais autant de drones n’avaient illuminé la nuit voironnaise. Quelque 200 engins lumineux mis en scène en trois dimensions ont assuré un spectacle d'un nouveau genre ce vendredi 14 juillet. Une alternative qui séduit de plus en plus de communes pour la fête nationale.
"Quand les gens nous contactent et que j’arrive en rendez-vous avec un drone, on l'allume et ils ont les yeux qui s’émerveillent, s'amuse Xavier Chauchard, responsable commercial de l'entreprise Allumée, en charge du spectacle. Surtout quand on leur raconte qu'il n'y a pas 200 télépilotes, mais un seul."
Car le bal des drones est conçu informatiquement en amont. Pour chaque engin, un plan de vol précis est établi, et l'appareil se contente d'exécuter le programme pendant la durée du spectacle, du décollage à l'atterrissage.
Plus innovants, moins bruyants, les drones ont surtout l'avantage de ne causer aucun risque d’incendie. A Voiron (Isère), ce spectacle lumineux s'est imposé comme une alternative au traditionnel spectacle pyrotechnique, la commune étant placée en vigilance sécheresse.
"C'est devenu une évidence qu'il fallait changer, qu'il fallait innover, parce que la situation de la ville ne se prête pas, à l'heure actuelle, à un lancement de feu d’artifice", explique Armelle Le Bourdonnec, adjointe au maire en charge de la culture. "Il y a beaucoup d'herbes sèches, des bois... Donc finalement, on s’est dit : 'pourquoi pas les drones ?'"
Innovant mais plus coûteux
Dès la nuit tombée, les 200 robots ont pris leur envol pour un ballet aérien millimétré, lancé avec un décompte lumineux sur un classique du groupe Queen. Puis la magie a opéré sous les yeux des 2 000 spectateurs. Sans pour autant faire l'unanimité.
"Ca manque quand même un bon vieux feu d’artifice", regrette une spectatrice restée sur sa faim. Quand d'autres saluent un "beau" spectacle "hyper innovant". Une innovation toutefois onéreuse pour laquelle il faut compter un budget deux à trois fois plus élevé que pour un classique feu d'artifice.