VIDÉO. "C'est dans leurs gênes" : un combat de reines réunit 60 vaches en Isère, une association dénonce un "spectacle cruel"

Quelque 60 vaches de race Hérens se sont affrontées dimanche dans le massif de la Chartreuse pour la "bataille des reines". Un événement auquel s'oppose une association qui dénonce un manque de considération du bien-être animal.

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Dans l’arène, les bêtes s’enfourchent, tête contre tête. Après trois années d’absence, les combats de reines ont repris dimanche 3 septembre à Saint-Pierre-d’Entremont, en Isère. Une tradition venue de la région du Valais, en Suisse, et qui s'est installée en Chartreuse depuis une vingtaine d'années.

Les affrontements entre les bêtes, des vaches de race Hérens, peuvent durer de quelques secondes jusqu'à une heure. La première qui lâche ou fuit a perdu.

"On met en place deux bêtes front à front dans l'arène, l'une à côté de l'autre. Il y a ce caractère de lutte qui ressort et il faut que la hiérarchie se mette en place, donc elles vont s'affronter", explique Julien Lison, éleveur de vache d’Hérens.

L’événement réunit les 60 meilleures vaches d’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie. Et comme en boxe, elles s’affrontent par catégorie de poids ou d'âge. Des vaches qui se distinguent par leur forte corpulence et leur énergie débordante.

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Les combats de reine reprennent en Chartreuse sur fond de polémique ©France Télévisions

"Inadmissible"

"C'est joli à voir. Il n'y a pas de blessure, pas de sang", assure un spectateur. Mais dans la foule, Pauline et Benjamin ne sont pas d’humeur à la fête. Opposés à ces combats, ils dénoncent un manque de considération du bien-être animal.

"Même s'il y a un gêne à instaurer la hiérarchie par un combat, on favorise ce gêne. Les animaux sont stressés, ils arrivent par bétaillère. Ils sont dans un environnement assez stressant avec la foule, les cloches, le bruit. Et surtout, ils sont en attente les uns à côté des autres dans un lieu inconnu avec des animaux inconnus", regrette Pauline Di Nicolantonio, présidente de l'association Justice Animaux Savoie (Ajas).

"Provoquer des combats entre animaux et s’émerveiller de ce spectacle cruel est inadmissible", écrit l'association dans un communiqué, dénonçant les conditions de ces luttes qui "renforce(nt) leur stress et leur agressivité."

L'organisateur rappelle qu’aucune vache n’est dressée pour combattre et affirme que leur bien-être est pris en compte. "Aujourd'hui, beaucoup de gens sont contre tout. C'est une race de vache très docile avec l'humain, mais elles sont très teigneuses entre elles. Ça ne les dérange pas de faire du chemin", complète Christophe Cloître, président de l’association Les Hérens de Chartreuse.

Des combats de veaux sont même organisés "pour montrer au public que les bêtes ne sont pas dressées, c'est dans leurs gênes", insiste-t-il. Pas de prix ni de récompense pour la vache gagnante, la "reine des reines" a toutefois le privilège de porter la cloche de la victoire.

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