C'est l'un des prix les plus prestigieux de la photo sous-marine. En catégorie noir et blanc, Jean-Marc Blache a remporté le Prix du Festival International de l'Image sous-marine et de l'Aventure avec la photo d'une baleine qui vient se nourrir dans les grands fonds. Un cliché rarissime.
Jean-Marc Blache s'est déjà fait un nom dans les Alpes. Photographe indépendant depuis près de 30 ans, il travaille pour des entreprises, des maisons d'édition, des magazines et des revues. Industrie, gastronomie, portraits du terroir, ces domaines il les aime et les apprécie, mais il s'agit de commandes. Avec ce prix, Jean-Marc Blache voit aussi sa passion récompensée.Ce 1er prix au Festival International de l'image sous-marine et de l'aventure d'Antibes, le rend profondément heureux, il "correspond à ma plus belle émotion", avoue-t-il.
La baleine a la taille d'un autobus et la grâce d'une danseuse étoile"
Pour prendre le cliché "de la victoire", il a fallu des mois de repérage, des jours et des jours d'attente: " le caméraman que j'accompagnais sentait les choses, il a le sens de l'eau"...
En vidéo, les coulisses d'une photo
Jean-Marc Blache a définitivement "l'appareil palmé", sans doute depuis ses plus jeunes années, quand il a préféré plonger dans la rivière au milieu des brochets, plutôt que de les pêcher. "J'avais l'impression", dit-il, "qu'ils me considéraient comme un de leurs congénères, que c'était beaucoup plus intéressant au fond finalement".
Des années plus tard, devenu photographe, il se forme aussi à la plongée. Aujourd'hui il est scaphandrier classe II B. C'est à lui que l'on doit les toutes premières images, en 2004, de l'avion allemand abîmé en 1943 au fond du lac du Bourget. Il retourne sur le site régulièrement mais explore aussi d'autres épaves, dans d'autres mers.
Mon rêve, mon Graal, c'est de croiser le grand Requin Blanc"
Blache n'est pas un chasseur d'épaves, mais un amoureux des grands fonds. Il avoue "ne pas savoir nager", juste plonger! Toute l'année, il "navigue" dans les lacs des Alpes, où il fait "4 degrés au fond", quelle que soit la saison. Ses expéditions l'ont déjà mené en Sibérie, au Groënland, aux Etats-Unis, en Islande, en Ecosse..
Il a enfin croisé sa baleine, et rêve à présent du grand requin blanc.