Le traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada (CETA) pourrait porter un sérieux préjudice aux fromages classés AOP. En Auvergne Rhône-Alpes, 13 appellations d'origine protégée seraient concernées et pourraient donc être copiées... Parmi elles, la rigotte de Condrieu, dans la Loire.
Signé en septembre 2014, le traité entre l’Union européenne et le Canada était passé jusqu’ici plutôt inaperçu. Il comporte pourtant les mêmes dispositions controversées que le TAFTA. Ce CETA doit être paraphé par les dirigeants européens le 27 octobre prochain lors d’un sommet à Bruxelles, avant d’être soumis au vote du Parlement européen et à la ratification des pays membres en 2017.
L'inquiétude vient du fait que 32 appellations fromagères françaises ne sont pas reconnues par cet accord, dont une grande partie dans notre région comme le Saint-Marcellin, la fourme de Montbrison, le bleu de Gex, le bleu du Vercors-Sassenage, le charolais, le chevrotin, l’emmental, le gruyère, le mâconnais, le picodon, le saint-marcellin, le salers, la tome des Bauges.
Sylvie Cozzolino et Thierry Swiderski se sont rendus à Pélussin, dans la Loire, chez les frères Boucher, éleveurs de chèvres et producteurs de rigotte :