L'association lyonnaise "Au nom du peuple" conteste au Front national le droit d'utiliser son nom comme slogan, le parti de Marine Le Pen assurant de son côté que les règles ont été respectées.
"Au nom du peuple" est une association loi 1901, fondée en octobre 2013 à Lyon. Son objet: "défendre l'État de droit et l'égalité des droits", notamment en agissant auprès des élus, a expliqué à l'AFP Corinne Morel, sa présidente.
L'association est déclarée et enregistrée en préfecture sous le numéro W691084416, précise l'association dans une lettre ouverte à la candidate publiée sur son site et sur sa page FB.
"Vous comprendrez que notre association ne peut en aucun cas être assimilée à votre parti politique et à votre campagne dans le cadre des futures élections. La reprise du nom de notre association, voire des justifications de notre association pour expliquer son objet, sa ligne et son nom, est propre à semer la confusion et à produire des amalgames, qui nous seraient fortement préjudiciables," ajoute Corinne Morel, la présidente de l'association, dans cette lettre.
"Nous vous mettons, par conséquent, en demeure de retirer sous 48h00, toutes mentions au nom de notre association dans vos slogans, affiches, tracts, réseaux sociaux, etc. A défaut, nous saisirons les tribunaux compétents", précise l'association.
"Nous avons déposé le nom à l'Inpi (Institut national de la propriété industrielle, ndlr). Nous avons fait cela dans les règles", assure un porte-parole du FN qui explique que, si l'association conteste, elle devra le faire en justice.
"L'association lyonnaise n'a rien déposé a l'Inpi. Pour le compte de Marine Le Pen, on a déposé +au nom du peuple+ dans certaines classes, notamment l'activité politique. On voit pas très bien comment ils peuvent justifier leur antériorité",
explique de son côté à l'AFP Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti.
Marine Le Pen a dévoilé dimanche son slogan "au nom du peuple" lors de ses "Estivales" à Fréjus. Ce slogan devrait être le mot d'ordre de toute la campagne. "On ne s'interdit aucun complément mais oui ce sera jusqu'au bout, car c'est un parfait condensé de notre combat", avait déclaré à l'AFP Florian Philippot, un des vice-présidents du FN.