Les Parisiens visent un record de succès consécutifs, les Lyonnais sont à l'aise contre les ténors, les supporters seront sous surveillance: voilà le menu de PSG-Lyon, à l'affiche de la 9e journée de L1 et dont le coup d'envoi est ce dimanche 7 octobre à 21h00.
La bande à Neymar peut-elle le faire ? Face à Nice, Paris a égalé le record de victoires consécutives en début de championnat établi par l'Olympique lillois lors de la saison 1936-37. Un succès de plus contre Lyon, et cette marque sera effacée. Mais Lyon peut créer la surprise. Il l'a déjà fait cette saison en Ligue des champions en s'imposant à Manchester sur la pelouse de City (2-1).
"C'est une équipe ambitieuse qui ira au Parc des Princes face à une des meilleures équipes d'Europe. On va défendre crânement notre chance, assure ainsi le coach lyonnais Bruno Genesio. Quand on joue Paris, c'est plus qu'un match de championnat. C'est un match de niveau Ligue des champions".
Thomas Tuchel, entraîneur du PSG, ne dit pas autre chose. "C'est un match très difficile, face à une équipe de Lyon d'un top niveau, on voit le meilleur de Lyon contre les meilleures équipes, comme Marseille (succès de l'OL 4-2) ou Manchester City. On s'attend au meilleur de cette équipe, et c'est un niveau Ligue des champions."
Ndombélé sous les projecteurs
En C1, le PSG reste d'ailleurs sur un récital contre l'Etoile Rouge Belgrade (6-1) avec un Neymar ébouriffant, auteur d'un triplé. La veille, Lyonne signait qu'un 2-2 contre le Shakhtar Donetsk, rencontre moins prestigieuse que celle face à City, dans une enceinte lyonnaise condamnée au huis clos.
Mais ce dimanche, c'est l'affiche au quart du championnat. "On a un match très difficile contre Lyon", a averti sur RMC Sport le capitaine du PSG
Thiago Silva. "A mon avis, après nous, c'est la meilleure équipe du championnat de France. Ce sera un beau match à jouer."
Dans les rangs parisiens, il manquera Adrien Rabiot, suspendu. En son absence, c'est Marquinhos qui devrait être associé au milieu de terrain à Marco Verratti.
Dans ce secteur de jeu, à Lyon, il y aura Tanguy Ndombélé, appelé pour la première fois en équipe de France par Didier Deschamps. Le jeune lyonnais de 21 ans va vivre intensément les heures qui viennent entre ce déplacement phare au Parc des Princes et le rendez-vous des Bleus fixé à lundi à la mi-journée à Clairefontaine pour préparer les matches d'octobre (contre l'Islande en amical et l'Allemagne en Ligue des nations).
Sécurité renforcée
S'il était besoin encore de piment, la dernière fois que les deux clubs s'étaient croisés, Lyon l'avait emporté à domicile 2 à 1 le 21 janvier 2018. Et la confrontation avait fait des étincelles. Kylian Mbappé avait notamment dû sortir sur une civière après un violent choc avec le gardien lyonnais Anthony Lopes. "Un match est fait de duels. Sur celui qu'il y avait eu, il n'y avait aucune volonté d'Antho de blesser Mbappé", a assuré Genesio vendredi dernier.Et le comportement des supporters des deux bords sera scruté. Les ultras parisiens se sont manifestés mercredi soir en Ligue des champions avec des fumigènes, ce qui vaut au club parisien une procédure disciplinaire ouverte par l'UEFA. Plus grave, l'après-match a été marqué par de brefs affrontements entre supporters parisiens et serbes, repérés par plusieurs médias, puis par des escarmouches entre 300 et 400 individus cagoulés et forces de l'ordre, près de la porte de Saint-Cloud. Le PSG a déjà commencé à faire le ménage avec une trentaine d'abonnements résiliés, pour une durée d'un an.
Comme les supporters de Lyon se sont aussi signalés ces derniers mois (salut nazi d'un fan, débordements violents et affrontements contre les forces de l'ordre en marge de rencontres européennes), le match de dimanche fera en tout cas l'objet d'un dispositif renforcé, avait annoncé la préfecture de police
en fin de semaine. 700 supporters lyonnais sont attendus, selon L'Equipe.