A voir dans Alpexpress, le magazine transfrontalier de France 3 Alpes, un zoom sur le Toro, l'autre équipe de foot de Turin, moins connue que la Juventus mais beaucoup plus haute en couleurs.
C'est beaucoup plus qu'un stade de foot dont on vient de poser la première pierre à Turin. Le stade Filadelfia, c'est d'abord le temple de l'histoire du Torino ou Toro, l'autre équipe de foot de Turin. Le Torino est le club des ouvriers, du peuple de Turin. La Juventus des bianco/neri (blancs et noirs) est, elle, depuis plus d'un siècle, l'ambassadrice à l'étranger du foot italien, avec de nombreux titres de champion d'Italie et d'Europe, d'énormes budgets (venus de son lien avec les patrons du groupe automobile Fiat) et de grosses vedettes.
De son côté, le Toro a tout de même engrangé 7 titres de champions d'Italie au fil de son histoire, mais l'équipe n'a plus rien gagné depuis plus de 20 ans, alternant les montées et les descentes de la Série A (ligue 1 italienne) à la Série B (ligue 2). Un club qui cultive le culte de la souffrance. Les malheurs de ce club ont forgé dans la mémoire collective de ses "tifosi" une véritable légende. Comme celle de son équipe des "invincibili", son "Grande Torino", invaincu pendant une centaine de match dans les années 40, et qui a été entièrement décimé dans un accident d'avion, après un crash sur la basilique de Superga qui domine Turin.
Celle encore, dans les années 70 de Gigi Meroni, l'un de ses plus talentueux joueurs des années 70, fauché par la voiture de celui qui allait devenir le président du club. Tous ces malheurs, mais aussi tous les succès, les clameurs et les larmes des supporters sont symbolisés par un endroit: le stade de la rue Filadelfia qui va retrouver la vie d'ici une année de travaux. Le nouveau miracle, la énième résurrection de ce Toro qui semble ne pas pouvoir mourir!
Alpexpress samedi 24 octobre