Dans la Loire, les arbres verdoient dans les vergers mais restent nus, nus de fruits. La douceur précoce et le gel d'avril a considérablement réduit les rendements.

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La Loire compte près d'un millier d'hectares de vergers et une soixantaine d'arboriculteurs. A cause de l'intense semaine de gel d'avril dernier qui a fait suite à une longue période de douceur, la production est en baisse. Cerises, pêches et abricots  manquent à l'appel... Et les fortes pluies de ces dernières semaines n'ont rien arrangé.

La douceur de mars

Les gelées d'avril ne sont pas une nouveauté, ce qui l'est moins, ce sont les températures très clémentes qui les précèdent. Elles activent la maturation des cultures et lorsque la gelée survient, les bourgeons précoces ne peuvent résister. Météo France avait relevé des maxima jamais atteintes les 30 et 31 mars sur tout le territoire.

Louis Berlingard, arboriculteur, est dépité. Zéro cerise sur 2 hectares ! "Année de foin, année de rien, disaient les anciens, on va commencer à y croire". La floraison de ses pruniers a été empêchée par les gelées d'avril. Résultat, des arbres verdoyants sans aucun fruit. "Ça a fleuri trop tôt. Le mois de février a été trop chaud. Ça a trop démarré vite et après ça a gelé et ça se produit de plus en plus".

A Génilac, Christelle Bonjour a perdu 100% de sa production d'abricots et 80% de celle de cerises. "Dans la nuit du 7 au 8 avril dernier, la températures est descendue jusqu'à -6,5°. 2021 est une année blanche. [...] Les gelées sont de plus en plus régulières. Quand ça a gelé, tout est foutu. On ne peux rien récupérer."

Des prix à la hausse et des assiettes vides

Pour la cerise, le prix au kilo grimpe et cela ne va pas s'arrêter. La gourmandise des étourneaux et la pluie omniprésente mettent la pression dans les vergers surtout que la cerise n'apprécie pas du tout les orages. Elle fend et ne peut plus être présentée sur les étals des marchés.

Tous les indicateurs indiquent que le réchauffement climatiques est à l'origine de ces cycle de phénomênes météorologiques qui tendent à devenir habituels. Les arboriculteurs le constatent année après année. Des aides sont mises en place pour leur permettre d'avoir un peu de trésorerie : Les producteurs de fruits à noyaux (cerises, pêches, abricots,...) victimes du coup de gel d'avril peuvent demander une aide d'urgence. Le gouvernement a annoncé 1 milliard d'euros d'aide mais malheusement ce n'est pas ça qui va remplir nos assiettes.

 

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